Après 15 mois de guerre, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu mercredi. Les médiateurs ont annoncé les contours de cet accord qui comprend trois phases, dont une première de 42 jours. Les familles d’otages israéliens restent prudentes et oscillent entre soulagement et crainte.
Nous avons rencontré un proche de la famille Bibas, qui dit vivre des montagnes russes émotionnelles. « J’ai bon espoir. J’ai peur. Je suis sous pression », reconnaît Yossi Schneider. Il espère revoir rapidement Shiri Bibas, sa cousine, kidnappée avec ses deux enfants, Ariel et Kfir, et leur père Yarden le 7 octobre dernier.
« Nous ne savons pas si ils sont vivants ou non. Si ils vont revenir ou pas. Sont-ils blessés ? Quelle est leur situation mentale ? On ne sait rien. C’est effrayant. » Les retrouvailles avec ses proches sont à portée de main et pourtant c’est maintenant que l’attente est la plus insoutenable.
« Ce que fait le Hamas, libérer 33 personnes en 42 jours, c’est.. Je ne sais pas si vous avez une famille, des enfants, mais imaginez-vous : vous attendez un texto et dans ce message on va vous dire si votre famille est toujours en vie ou pas. C’est ce qui s’est passé lors du dernier deal ! Nous avons attendu tous les jours pour recevoir un texto, pour voir si ma famille allait revenir ou non. Ils étaient censés être relâchés dans le premier deal et ça n’a pas été le cas. Personne ne garantit qu’ils le seront ds le cadre de cet accord. Ils peuvent répéter qu’ils ne les ont pas trouvés comme ils l’ont fait la première fois. Le Hamas joue avec nous. L’attente est en train de me tuer. »
« Quand des enfant meurent, personne ne gagne »
Et les images qui proviennent de Gaza après l’annonce du cessez le feu ont du mal a passer. « Je viens de voir des vidéos de Gaza. Dans certaines d’entre elles, on voit des célébrations, ils tirent en l’air et ils crient en arabe : ‘Merci au Hamas !’ Ils ne célèbrent pas la fin des combats. Ils célèbrent le fait qu’ils ont gagné », assure-t-il avec amertume. « Quand des enfants meurent, personne ne gagne. »
Samedi, la veille de la libération des premiers otages, ce sera l’anniversaire du petit Kfir Bibas : il aura 2 ans. « J’espère que dimanche il sera là, et que nous pourrons lui apporter un gâteau d’anniversaire et lui faire un énorme câlin. » Le cauchemar ne rendra fin que lorsque les 98 otages reviendront tous, ajoute-t-il.
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