Alors que l’écrivain Boualem Sansal est toujours emprisonné en Algérie, son avocat a fait savoir, ce lundi, qu’il n’avait pas été autorisé à se rendre sur le territoire algérien afin d’assister son client.
« Alors que mercredi 11 décembre la Chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Alger statuera sur la demande de remise en liberté de M Boualem Sansal, Me François Zimeray n’a pas été autorisé à se rendre en Algérie », dénonce ce 9 décembre le cabinet d’avocats de François Zimeray. « Ce refus de visa entrave l’exercice de la défense, sans laquelle il n’y a pas de procès équitable », ajoute-t-il.
Alors que mercredi 11 décembre la Chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Alger statuera sur la demande de remise en liberté de M Boualem Sansal, Me François Zimeray n’a pas été autorisé à se rendre en Algérie. Ce refus de visa entrave l’exercice de la défense, sans laquelle…
— Zimeray&Finelle Avocats (@zimerayfinelle) December 9, 2024
La veille, l’avocat de Boualem Sansal, François Zimeray, avait annoncé qu’il demanderait la remise en liberté de l’écrivain franco-algérien, lors d’une audience prévue le 11 décembre à Alger.
Boualem Sansal, critique du pouvoir algérien et auteur notamment de 2084: la fin du monde âgé, a été arrêté l’aéroport d’Alger mi-novembre, en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui réprime l’ensemble des atteintes à la sûreté de l’État. L’opacité, néanmoins, domine : si l’agence de presse officielle algérienne a qualifié Boualem Sansal de « pantin du révisionnisme anti-algérien », aucune information n’a filtré sur les motifs précis retenus contre lui. Il aurait été transféré jeudi dernier à la prison de Kolea à 35 km d’Alger, selon son avocat, qui regrette de ne pas en avoir été informé « en temps réel ».
Boualem Sansal a reçu le soutien de nombreux responsables politiques et intellectuels français – en particulier à droite -, dénonçant une arrestation arbitraire et une atteinte à la liberté d’expression.
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