Rencontres du judaïsme libéral francophone : des retrouvailles pour se «développer ensemble»

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Les Rencontres du judaïsme libéral francophone se tiennent pour leur 6e édition à Paris, du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre. Une occasion, pour ce courant minoritaire du judaïsme français, d’échanger sur leurs bonnes pratiques entre communautés, et de réinterroger leur singularité dans l’actualité du judaïsme.

La première femme rabbin française Pauline Bebe, l’historien Iannis Roder, la rabbin Delphine Horvilleur, ou encore le dessinateur et auteur Joann Sfar… Laïcs, rabbins et intellectuels iconiques du judaïsme libéral se retrouvent, du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre, pour les Rencontres du judaïsme libéral francophone.

Organisées par la synagogue franco-américaine Kehilat Gesher, installée dans le 17e arrondissement de Paris, les rencontres doivent rassembler près de 150 personnes, issues des 18 communautés françaises, auxquelles s’ajoutent des communautés suisses, luxembourgeoises et belges.

Partager les bonnes pratiques

Si elles appartiennent au même courant, les communautés restent en effet indépendantes et les rencontres francophones, fondées en 1995, n’ont pas lieu à intervalles réguliers. Les dernières remontent, en outre, aux années précédant le Covid. Aussi ces rencontres sont-elles d’abord des « retrouvailles », qui ont pour objectif de « se fédérer, pour mieux accompagner les communautés dans leur création ou leur ouverture », explique Manon Brissaud-Frenk, la responsable de l’organisation des rencontres.

En France, le judaïsme libéral, issu de la philosophie des Lumières et singulier pour l’égalité homme-femme qu’il met en œuvre dans ses offices et dans la formation de ses responsables religieux, reste minoritaire. Il n’est d’ailleurs pas représenté au Consistoire central israélite, l’institution fondée par Napoléon qui organise officiellement le culte en France.

Dans le monde anglo-saxon, aux États-Unis et au Canada, il est en revanche  « majoritaire », indique Manon Brissaud-Frenk. « Avec 1,8 million de membres dans le monde, on appartient finalement à la famille du judaïsme la plus nombreuse », affirme celle qui a grandi dans une famille juive consistoriale, avant de se tourner, à l’âge adulte, vers les libéraux. « De plus en plus de juifs en France sont sympathisants du judaïsme libéral, sans forcément appartenir à une synagogue », assure également Étienne Kerber, la trentaine, et rabbin de la communauté juive libérale d’Île-de-France.

Former une génération en prise avec l’actualité

Au programme des rencontres : des échanges de bonnes pratiques pour développer les communautés et préparer l’avenir. « Aujourd’hui, notre principal défi et de former la génération suivante », explique Tom Cohen, rabbin fondateur de la communauté franco-américaine de Kehilat Gesher. « Dans les années 1960, c’était important pour les juifs immigrés de se rattacher à une institution française, le consistoire, pour s’intégrer. Aujourd’hui, la deuxième, voire troisième génération de ces immigrés n’ont plus le même besoin de rattachement à l’institution consistoriale », avance le rabbin pour expliquer la croissance qu’il perçoit dans le mouvement libéral.

« On rencontre également la troisième génération des survivants de la Shoah. On a répété à leurs grands-parents et leurs parents qu’être juif, c’est être en danger, mais eux sont désormais éloignés de la Seconde Guerre mondiale et se tournent à nouveau vers une spiritualité juive. »

Un réveil spirituel bousculé par le 7 octobre 2023, qui apparaît souvent comme l’élément déclencheur d’un retour à une identité juive enfouie. Touchés « comme tous les juifs de France »  par le massacre du 7 octobre et le conflit qui a suivi, ces retrouvailles seront aussi l’occasion  « de redéfinir notre regard de juif libéral sur le conflit et sur le sionisme », explique Tom Cohen. La table ronde « Nos cœurs sont à l’est, s’ancrer dans la nouvelle réalité d’Israël – une conversation sur le sionisme libéral » doit faire dialoguer le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, la rabbin Delphine Horvilleur, l’historien Iannis Roder et la journaliste Rina Bassist, ainsi que Joann Sfar.

Alix Champlon

Source la-croix

1 Comment

  1. L’ombre de la Judéité, en soi !
    Voilà pourquoi, certains d’entre tous , sans s’expliquer le pourquoi du comment, s’imprègnent de vos articles, pour, en toute logique, remettre de l’ordre dans ce qui leur a été enseigné : Extrait :
    Une jeune fille, née dans une famille catholique, qui vit dans un contexte religieux pratiquant les évènements essentiels de la Chrétienté, se retrouve un jour devant l’obligation, pour l’équilibre de son esprit et de sa conscience, de bousculer sa vie, en se reconnaissant le droit et le devoir d’avouer son désaccord à l’enseignement dispensé par un prêtre, convaincu et convaincant pour tous ceux qui voient en lui, l’homme de paix, ce qu’il essaie, sincèrement d’être, cherchant à mener ses ouailles vers celui qu’un certain Saül se présentant comme Paul aux yeux du Monde occidental, désigna comme le fils de Dieu, un homme reconnu ensuite par les Chrétiens comme étant le seul et unique Dieu de l’univers, allant, de ce fait, à l’encontre de l’idée d’un créateur, esprit illimité, invisible, et Seul décideur, pour donner une divinité à un humain, cet homme né au sein du peuple hébreu, tout en ôtant, gommant de la finalité d’un message, celui de la spécificité du dit messie.

    En ce qui concerne le contexte géographique, et le récit « dit » biblique de l’enseignement reçu, la curiosité d’Élisa, personnage central de la narration qui va suivre, lui permet déjà d’établir les comparaisons indispensables à une bonne compréhension du Christianisme (religion fondée sur l’enseignement, la personne, et la vie de Jésus Christ), savoir, entre la base historique des documents hébraïques, et les écrits ultérieurs à la Bible, les évangiles et les épîtres de Paul, rajoutés, selon ses déductions, pour s’accaparer la priorité de la reconnaissance de Dieu, mais d’un Dieu construit par l’homme (!!!) puisque d’une entité divine incommensurable, des êtres humains vont vouloir partager ce créateur invisible, inconnu et intouchable, en Père d’un seul fils matériel, et Saint-Esprit.

    Curiosité qui l’amène petit à petit à une conclusion personnelle, puisqu’elle se persuade, sans aucune éloquence, extérieure à son raisonnement, que le seul et véritable transcripteur de la loi établie depuis des milliers d’années reste sans conteste le peuple hébreu.
    Peuple choisi parce qu’en mesure d’accepter et d’observer les commandements divins, ces Tables de la loi écrites en hébreu, et données à Moshé nommé plus tard Moïse, le prophète des descendants du patriarche Abraham, de son fils Itzhak qui engendre Yaacov, père des douze tribus d’Israël.
    Ce peuple qui est, au vu de la réalité historique, le premier à dévoiler à tous les hommes de la terre un manuscrit, en écriture cunéiforme, un livre d’histoire, l’histoire d’Israël, autrement nommé : La Bible.
    Récit qui deviendra, dans sa totalité, un Ancien Testament, pour les peuples hors de la Judée Samarie.
    Cette volonté de respecter l’authenticité des écrits hébraïques envers et contre tous les obstacles oh combien nombreux, la guidera jusqu’à la découverte de certains de ses ascendants.
    La croix martyre exposée autour des cous et dans le Monde ? Le symbole du martyr juif !

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