Victime d’insultes et d’inscriptions antisémites sur la porte de son appartement et les parties communes de l’immeuble qu’elle occupe, Nancy, mère de famille habitant à Paris, a lancé un cri d’alarme sur CNEWS ce mercredi 30 octobre.
Une enquête a été ouverte. Nancy, une mère de famille vivant dans le 11e arrondissement de Paris, a dénoncé ce mercredi 30 octobre être victime d’insultes et d’inscriptions antisémites taguées dans son immeuble.
Invitée sur CNEWS, elle a expliqué que les messages sont apparus il y a plus de deux mois, dans différents espaces de son bâtiment. «Je n’avais jamais eu aucun problème ici. Les tags sont arrivés, des étoiles de David, des croix gammées, allant de l’ascenseur, la porte, le paillasson, les escaliers, et jusque sur la boîte aux lettres. C’est sans cesse», s’est-elle désolé.
D’après elle, tout avait commencé fin août, après qu’un appel vers le 119 – le numéro national prévu pour signaler un enfant maltraité ou disparu – a été passé pour l’accuser de maltraitance envers son enfant. «J’ai reçu une lettre le 26 août disant que ma fille (adoptée en bas âge par Nancy, NDLR) était mon esclave, qu’elle sortait les poubelles», poursuit-elle, persuadée que ces dénonciations sont issues «d’une personne de l’immeuble» et l’élément déclencheur de l’apparition des inscriptions, quelques jours plus tard.
«J’en suis à ma sixième plainte»
Nancy ajoute avoir porté plainte à six reprises, ne voyant pas les messages être effacés. Une information confirmée par le parquet de Paris à CNEWS, qui évoque «plusieurs plaintes» et ajoute qu’une «enquête du chef de dégradations en raison de la religion» est en cours, et a été confiée «au commissariat du 11ème arrondissement».
Un bâtiment déjà marqué par l’antisémitisme
L’immeuble de Nancy est également celui où a vécu et a été tuée Mireille Knoll en 2018. Un meurtre antisémite comme l’avait reconnu la justice en condamnant le principal accusé, Yacine Mihoub, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie à une période de sûreté de 22 ans, en 2021.
«Je le vis très mal. Je vis ici depuis que je suis toute petite et avant cela (l’appartition des tags) je n’avais jamais pensé à partir. Je me suis dis « mais pourquoi je suis là », ce n’est plus un immeuble pour moi mais en même temps, partir c’est donner raison aux auteurs», désespère la victime.