Après avoir interdit d’accès Mohammed Khatib, les ministres néerlandais ont déclaré qu’il n’y avait « absolument aucune place aux Pays-Bas pour ceux qui veulent semer la haine ».
Le militant palestinien Mohammed Khatib, membre de l’organisation Samidoun, considérée comme proche des islamistes palestiniens, a été interdit d’entrée aux Pays-Bas où il devait intervenir dans une université. Dans un communiqué relayé par le journal Le Parisien, le gouvernement néerlandais a souligné, vendredi 25 octobre, qu’« il n’y a absolument aucune place aux Pays-Bas pour semer la haine et glorifier la violence », jugeant son discours incompatible avec leurs valeurs.
Les ministres néerlandais David van Weel (Justice) et Marjolein Faber (Asile et Migration) ont expliqué que Mohammed Khatib « légitime et glorifie la violence contre l’État d’Israël », mais aussi qu’il soutient activement « des organisations figurant sur la liste de terrorisme de l’Union européenne ». Ils ajoutent que ses déclarations peuvent avoir un effet « radicalisant ».
« Prédicateur de haine extrémiste »
Le gouvernement néerlandais a également appuyé une proposition allemande visant à inscrire Samidoun sur la liste des sanctions européennes, ce qui permettrait de « geler les avoirs » de l’organisation. En Allemagne, Samidoun a été interdit en novembre 2023 après avoir célébré l’attaque du 7 octobre en Israël . En avril dernier, la Belgique a annoncé vouloir retirer le statut de réfugié accordé à Mohammed Khatib, qualifié de « prédicateur de haine extrémiste ».
Mohammed Khatib devait intervenir lundi à l’université de Nimègue, qui avait pourtant confirmé l’événement malgré ses réserves sur ses opinions, rappelant que celles-ci « ne sont pas celles de l’université ».