P. Diddy : sa vie spartiate derrière les barreaux

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Voilà un mois que le rappeur est enfermé dans une prison new-yorkaise réputée pour ses conditions sévères : lever à six heures, une bible et 300 minutes de téléphone par mois.

Fini les paillettes, le cognac et les soirées obscènes… Depuis un mois, P. Diddy est au régime sec dans une cellule new-yorkaise à tenter d’organiser sa défense face au flot de plaintes – plus de 130 à ce jour – pour violences sexuelles, en plus d’un procès au pénal pour trafic et extorsions. Du jour au lendemain, le chanteur multimillionnaire s’est retrouvé entre quatre murs à méditer sur sa chute au cœur du Brooklyn’s Metropolitan Detention Center, une prison vieillissante à la mauvaise réputation – le juge Gary R. Brown a récemment souligné qu’elle présentait des conditions « dangereuses et barbares ».

Dès son arrivée, P. Diddy, 54 ans, a été placé sous surveillance antisuicide, une mesure de routine réservée aux personnes célèbres, afin d’éviter tout drame dès leur arrivée, aussi bien vis-à-vis des autres détenus que face aux conditions spartiates de leur nouvelle vie – pas question d’une bavure qui aurait des répercussions internationales… De fait, le nabab du hip-hop, placé en détention préventive, bénéficierait d’une cellule en solo, sans contact avec les autres prisonniers. Mais pour le reste, il est traité « comme n’importe quel détenu attendant son procès, sans mesure particulière de faveur », précise le magazine People.

Ni radio ni télé

Selon un ancien détenu, Timothy Smith, qui s’est confié au Daily Mail, le rappeur a eu droit comme tout le monde à son arrivée à quelques basiques, comme un survêtement et une paire de baskets et « c’est à peu près tout » – les fouilles sont régulières et les gardiens emportent tout. « Son argent et sa richesse ne lui apportent aucun avantage, précise Smith. Les gens pensent qu’il y a des télévisions et des radios, mais là où il est, il n’y a rien. Vous avez droit à une bible et un livre par semaine, c’est tout. » Sans compter un accès limité avec l’extérieur : « Vous n’avez droit qu’à 300 minutes par mois de temps d’appel. Si vous utilisez le téléphone 30 minutes par jour, après 10 jours, vous n’avez plus droit au téléphone pendant les 20 jours suivants. »

Ses fans ont été pourtant surpris de le voir utiliser son Instagram pour fêter cette semaine les 2 ans de sa fille Love, en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Mais le message a sans doute été envoyé par ses collaborateurs, qui ont la main sur ses réseaux… Ses coups de fil seraient réservés principalement à ses proches et ses avocats, qui préparent sa défense. Des conditions de vie austères qui tranchent évidemment avec son ancien mode de vie – villas de luxe et jet privé. « La prochaine fois qu’il sera dans un avion, prédit Smith, ce sera avec 200 prisonniers sur ConAir [la flotte fédérale qui assure les transferts de prisonniers, NDLR]. Il ne s’en sortira pas facilement… »

 

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Extras limités

Le rythme carcéral est très codifié : lever à 6 heures, déjeuner à 11 heures et dîner à 16 heures, précise le magazine People. Concernant la nourriture, P. Diddy a le même régime que les autres détenus à savoir un bol de céréales le matin, des fruits, un café uniquement le week-end, hamburgers, œufs ou poisson pané à midi et poulet, rosbif ou pâtes le soir, ainsi que des lentilles ou des fèves pour les végétariens. Le MirrorUs précise que certains peuvent toujours améliorer leur quotidien en achetant des extras dans des cantines internes, comme des soupes, des chips, des boîtes de thon ou des barres chocolatées, dans la limite de 160 dollars par mois.

Quel est son moral ? « ll est en forme, confiant et se concentre sur sa défense », assurait dans les premiers jours l’un de ses avocats, le ténor Marc Agnifilo, lors d’un point presse. Avant d’ajouter, quelques jours plus tard : « Je pense que la nourriture est la partie la plus rude… » Du reste, selon certaines sources, le rappeur serait angoissé à l’idée d’être empoisonné et aurait limité au strict minimum son alimentation – beaucoup de ses anciens comparses ont intérêt à le voir réduit au silence pour éviter d’être cités dans le procès très médiatique à venir…

Ses avocats sont déjà montés au créneau pour dénoncer une « horrible » prison inadaptée à la détention provisoire. Par deux fois, ils ont tenté d’obtenir une libération anticipée sous caution, en proposant 50 millions gagés sur l’une des demeures californiennes de l’artiste. Mais rien n’y fait : la justice fédérale reste inflexible et a fixé le procès en mai 2025. Sean « Diddy » Combs plaide non coupable mais risque la prison à perpétuité…

Par Marc Fourny

Source lepoint