La mort de Yahya Sinouar marque « le début de la fin » de la guerre à Gaza, dit Netanyahou

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Israël a annoncé que le chef du Hamas, considéré comme l’architecte du 7 Octobre, avait été tué lors d’une opération à Rafah. Une « bonne journée pour le monde », selon Joe Biden.

Sa traque aura duré plus d’un an. Yahya Sinouar, chef politique du Hamas depuis la mort d’Ismaël Haniyeh, a été éliminé lors d’une opération dans la bande de Gaza, a annoncé le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz, ce jeudi 17 octobre. « Le meurtrier de masse Yahya Sinouar, responsable du massacre et des atrocités du 7 octobre, a été éliminé par les soldats [des forces israéliennes] », a-t-il déclaré dans un communiqué.

La mort de Sinouar a été confirmée par l’armée israélienne, qui avec les services du renseignement intérieur, « confirme qu’après une traque d’un an, hier [mercredi], le 16 octobre 2024, des soldats de l’armée israélienne ont éliminé Yahya Sinouar, le chef de l’organisation terroriste Hamas lors d’une opération dans le sud de la bande de Gaza ».

Les forces israéliennes opéraient « ces dernières semaines » dans ce secteur à la suite d’informations indiquant la présence probable de hauts responsables du Hamas, a précisé l’armée israélienne.

« Yahya Sinouar est mort. Il a été tué à Rafah » par l’armée israélienne, a déclaré Benyamin Netanyahou dans un message vidéo en anglais, ajoutant : « Ceci ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin. »

Ses derniers instants filmés

L’armée israélienne a diffusé une courte vidéo filmée par un drone montrant un homme blessé et qu’elle présente comme des images du chef du Hamas juste avant qu’il ne soit tué.

L’individu, assis dans le fauteuil d’un salon éventré au premier étage d’un bâtiment partiellement détruit, a le visage caché par un tissu qui pourrait être un keffieh et a dans la main un objet ressemblant à un sabre qu’il jette sur le drone. Selon l’armée, ces images sont celles de Yahya Sinouar « quelques instants avant son élimination ».

« L’occasion de libérer les otages »

L’annonce de la mort Yahya Sinouar a été saluée par le président israélien, pour qui le responsable palestinien était « responsable d’actes de terrorisme odieux ». « Maintenant, plus que jamais, nous devons agir par tous les moyens possibles pour ramener les 101 otages qui sont toujours détenus dans des conditions horribles par les terroristes du Hamas à Gaza », a déclaré Isaac Herzog dans un communiqué publié sur X.

Pour le chef de la diplomatie Israël Katz, ce décès est « l’occasion » de libérer les otages. Elle « ouvre la voie à un changement profond à Gaza : sans le Hamas et sans le contrôle de l’Iran », a-t-il dit dans un communiqué. Benyamin Netanyahou estime, pour sa part, que la mort de Sinouar est « une étape importante » dans le déclin du Hamas. « Le mal a pris un coup sévère », a-t-il dit en conférence de presse jeudi soir, mais la guerre « n’est pas encore terminée ».

Le président américain a salué une « bonne journée pour Israël, les États-Unis et le monde » qui offre l’« occasion d’un règlement politique » dans la bande de Gaza. « Il est désormais possible d’envisager un “jour d’après” à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu’un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens », a affirmé Joe Biden dans un communiqué. « Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n’existe plus. »

Ce décès offre « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza, a abondé Kamala Harris. « Cette guerre doit se terminer de telle sorte qu’Israël soit en sécurité, les otages libérés, que la souffrance à Gaza prenne fin et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, la sécurité, la liberté et l’autodétermination », a déclaré la vice-présidente américaine depuis Milwaukee, dans l’État américain du Wisconsin.

Même son de cloche du côté français. « Ce jour est un tournant, en même temps qu’un succès militaire pour Israël. Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée », a déclaré Emmanuel Macron.

L’Iran confirme sa mort

L’Iran, soutien du mouvement islamiste palestinien Hamas, a assuré jeudi soir que la mort de son chef Yahya Sinouar, tué par Israël dans la bande de Gaza, allait « renforcer l’esprit de résistance » en vue de la « libération » des Territoires occupés. « Il va devenir un modèle pour la jeunesse et les enfants qui continueront sur le chemin de la libération de la Palestine. Tant que l’occupation et l’agression perdurent, la résistance se poursuivra », a écrit sur son compte X la Mission de l’Iran auprès des Nations unies à New York.

Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau des attaques meurtrières du 7 octobre 2023 contre le nord d’Israël, a succédé en août à la tête du Hamas à Ismaël Haniyeh, tué à Téhéran le 31 juillet dans une explosion imputée à Israël. Sa mort n’a toujours pas été confirmée par le Hamas.

Par A.B. et J.V. avec agences

source lepoint

Le Hamas réagit après la mort de Yahya Sinouar

Après la mort de son chef, tué mercredi 16 octobre par une frappe israélienne à Rafah, le Hamas affirme que les otages ne rentreront pas avant « l’arrêt de l’agression contre Gaza ».

Le Hamas confirme la mort de Yahya Sinouar. Dans un communiqué vidéo, le mouvement islamiste palestinien a réagi ce vendredi 18 octobre, au lendemain de l’annonce par Israël que Yahya Sinouar avait été tué lors d’une opération dans le sud de la bande de Gaza. « Nous pleurons la mort du grand chef, le frère martyr, Yahya Sinouar, Abou Ibrahim », a déclaré Khalil al-Hayya, un responsable du Hamas basé au Qatar, dans la vidéo diffusée sur la chaîne Al-Jazira.

Pour le Hamas, la mort de son chef, tué mercredi 16 octobre à Rafah, ne fera que « renforcer » le groupe terroriste. « Le martyr de notre chef Yahya al-Sinouar […] ne fera que renforcer notre mouvement et notre résistance », a affirmé Khalil al-Hayya.

Israël a annoncé jeudi que Yahya Sinouar, considéré comme l’architecte de l’attaque terroriste sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, avait été tué lors d’une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Sa mort « ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin », a rapidement réagi Benyamin Netanyahou. « Le retour de nos otages est une occasion d’atteindre tous nos buts et cela nous rapproche de la fin de la guerre », a expliqué le Premier ministre israélien, assurant aux familles des otages que la mort de Yahya Sinouar était « un moment important » dans le conflit avec le Hamas.

Refus de libérer les otages

Alors que de nombreux dirigeants politiques voient dans la mort de Yahya Sinouar l’occasion de libérer les otages, la branche armée du Hamas a affirmé que ce ne serait pas le cas tant qu’Israël n’aura pas rendu les armes. Le mouvement terroriste réclame également le retrait des troupes de la bande de Gaza et la libération des prisonniers palestiniens en Israël.

Les otages « ne reviendront pas […] tant que l’agression contre notre peuple à Gaza ne cessera pas, qu’il n’y aura pas un retrait complet du territoire et que nos prisonniers héroïques ne seront pas libérés des prisons de l’occupation », a affirmé Khalil al-Hayya, ce vendredi.

Pour l’Iran, soutien du Hamas, Yayah Sinouar demeure une « source d’inspiration » pour ceux qui combattent Israël au Moyen-Orient, a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères iranien. Le dirigeant « est une source d’inspiration pour les combattants de la résistance de la région », a indiqué dans un communiqué Abbas Araghchi, assurant que « la cause de la libération de la Palestine de l’occupation [israélienne, NDLR] était désormais plus vivante que jamais ».

Par J.V. avec AFP

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