Nasrallah tué vendredi était adulé par ses partisans mais contesté par une partie de la population libanaise. Mais aussi par une grande partie des syriens dont 500000 sont morts en 13 ans.
Des voitures qui klaxonnent, des feux d’artifice, des chants qui résonnent… Des scènes de liesse ont été filmées dans la nuit du 27 au 28 septembre près d’Idlib, au nord de la Syrie. Ces personnes ont fêté les frappes israéliennes qui ont visé – et tué, comme nous l’avons appris samedi en fin de matinée – le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au sud de Beyrouth, au Liban.
Le chef du mouvement chiite libanais était la bête noire des Syriens opposés au président Bachar al-Assad, car en pleine guerre civile en Syrie, commencée en 2011, le Hezbollah libanais est intervenu militairement pour soutenir le régime d’Al Assad, son allié de longue date. Une intervention du Hezbollah déterminante dans le maintien d’Assad au pouvoir, selon plusieurs commentateurs.
« Nous sommes en train de faire la fête ce soir après avoir reçu des nouvelles semi-confirmées, si Dieu le veut, de l’assassinat du criminel Hassan Nasrallah, explique Alaa al-Ali, Syrien de Balyun, un Syrien de 37 ans. Bien sûr, la raison de notre joie est la même que celle de ces jeunes gens, dont la plupart ont été déplacés de Qusayr, de Zabadani. Ces personnes ont été déplacées par ces milices (Hezbollah, NDLR) qui ont traité le peuple syrien sur une base sectaire ».
Le conflit en Syrie a fait plus de 500 000 morts depuis treize ans et la moitié de la population syrienne a été forcée de se déplacer, a rappelé le ministère français des Affaires étrangères en mars dernier.