Comme ses deux complices présumés, un homme suspecté d’avoir peint des mains rouges sur le Mémorial de la Shoah à Paris en mai 2024 sera extradé par la Bulgarie, où il est détenu.
La Bulgarie a donné jeudi 26 septembre 2024 son feu vert à l’extradition vers la France d’un homme accusé d’avoir peint en mai des « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah à Paris, après des décisions similaires pour les deux autres suspects, indique l’AFP. « Le tribunal autorise l’exécution du mandat d’arrêt européen émis par un procureur français pour le transfert de Georgi Filipov », a déclaré la juge du tribunal de Sofia chargée du dossier, Miroslava Todorova.
« Ce pour quoi vous êtes recherché nous paraît clair », a-t-elle ajouté, estimant qu’il pourrait désormais « se défendre en France quant aux accusations » dont il fait l’objet avec deux complices. La justice a ordonné son placement en détention jusqu’à sa remise à la France, la décision pouvant être contestée dans un délai de cinq jours.
Trois suspects identifiés
Dans un complément d’information consulté par l’AFP et datant du 3 septembre, le parquet de Paris explique que les trois suspects ont pu être identifiés grâce à l’analyse des images de vidéosurveillance, des lignes téléphoniques des suspects, des réservations de vols et d’un hôtel.
L’enquête porte sur des actes de « dégradation du bien d’autrui » produits dans le cadre d’une association de malfaiteurs, avec la circonstance aggravante qu’ils « ont été commis en raison de l’appartenance vraie ou supposée à une ethnie, race ou religion ».
Dans un entretien à l’AFP en août, Georgi Filipov avait dit avoir agi sous l’effet de l’alcool, niant tout motif religieux.