L’inauguration du mémorial de la Shoah, place Carnot, est toujours fixée au 26 janvier 2025 : il est prévu que le nouveau lieu de mémoire, composé d’un empilement de rails entrecroisés, accueille la cérémonie du souvenir de la libération du camp d’Auschwitz. Le 27 janvier 1945, le monde découvrait l’indicible.
« L’inauguration demeure fixée, en l’état, au 26 janvier 2025. » Jean-Olivier Viout, procureur honoraire et dernier magistrat témoin du procès Barbie, reste confiant. A le lire, l’édification du mémorial de la Shoah à Lyon sera terminée pour les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz. Le 27 janvier 1945, le monde découvrait l’horreur de la Shoah.
Ce sera là, place Carnot, devant le nouveau monument composé d’un empilement de rails entrecroisés , de ballast et de traverses, démantèlement symbolique d’une ligne de chemin de fer, alors que la gare lyonnaise de Perrache a été le point de départ des convois à destination de Drancy et des camps de la mort, que pour la première fois, à Lyon, on honorera la mémoire des victimes des camps. Jusqu’à présent, le devoir de mémoire réunissait les Lyonnais au pied de la statue du Veilleur de Pierre, à Bellecour.
Le temps semble presser un peu : il reste seulement quatre mois pour ériger “Les rails de la mémoire” (Blaising Borchardt Studio) et installer les 1 173 mètres (la distance à vol d’oiseau, à l’échelle 1/1000e, qui sépare Auschwitz de Lyon-Perrache) de rails que la SNCF a acceptés de fournir.
L’été a été calme. L’espace libéré par le déménagement de la statue « Allégorie de la Ville de Lyon », la dernière qui restait là après le démantèlement du monument à la République, a, il y a quelques jours, vu l’arrivée des premiers matériaux. Des fondations ont été creusées. Quelques rails sont déjà arrivés. Ce dimanche, le chantier est en activité.
Tatiana Vazquez