Le 17 mai 2024, un homme avait tenté d’incendier la synagogue de Rouen. Intercepté par la police, un Algérien de 28 ans, auteur des faits, a été abattu. Les dégâts à l’intérieur du lieu de culte sont importants. La synagogue va rester fermée pendant au moins six mois.
La synagogue de Rouen avait ouvert ses portes, quelques heures après l’incendie du vendredi 17 mai 2024. Les tentures calcinées, l’estrade où est lue la Torah détruite, les murs noircis… Des dégâts importants rendent inutilisables le lieu de culte.
« Il faudra six-huit mois de travaux, précise le rabbin Schmouel Loubeki. Nous prions désormais dans le local qui servait à accueillir les enfants. » « Pour les grandes fêtes d’octobre, nous allons devoir une salle, car le local des enfants est trop petit. La synagogue ne sera pas prête. »
Les célébrations juives commencent le 3 octobre avec Roch Ha-Shana, s’ensuivent Yom Kippour, Soukkoth et Simhat Torah le 24 octobre. Tout un mois de fêtes qui sera perturbé par les conséquences de l’attaque du 17 mai dernier.
Ce jour-là, il est 7h06, un algérien de 28 ans Youcef C. est repéré sur le toit de la synagogue de Rouen, rue des bons enfants. Il tente de mettre le feu au bâtiment et se dirige ensuite vers les forces de l’ordre, le bras levé, armé d’un couteau et d’un outil de chantier. Un policier tire à quatre reprises, l’homme meurt sur le coup.
Des motivations encore floues
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vient sur place, pour dénoncer un acte antisémite. Il précise que l’auteur des faits est un Algérien, faisant l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière (OQTF).
Arrivé en France en 2021, il est hébergé sur les hauteurs de Rouen chez son oncle et sa tante. Il avait demandé un titre de séjour, en tant que malade étranger. Une requête qui sera rejetée en juin 2023.
Youcef C. était dans l’obligation de quitter le territoire. Ses motivations restent floues. La perquisition de son domicile, l’appartement de son oncle et sa tante, n’a pas permis de donner de plus amples renseignements.