Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, l’ancienne basketteuse française multiplie les prises de position antisémites et en soutien au terrorisme au Moyen-Orient.
C’est une sortie qui a le mérite de clarifier les choses. L’ancienne basketteuse Émilie Gomis, internationale française retirée des parquets depuis 2016, a loué les conditions de détention des otages israéliens par le mouvement terroriste du Hamas, dans un post publié sur ses différents réseaux sociaux, comme X ou Instagram.
« La dignité avec laquelle les otages ont été traités par le Hamas montre que l’humanité peut subsister même dans les moments les plus sombres, reflétant ainsi les valeurs de l’islam », a estimé l’ex-athlète, médaillé d’argent avec la France aux JO de Londres 2012, dans un message publié mardi 11 juin au soir. « Une réalité que personne ne peut nier », affirme-t-elle, comme pour conclure le débat.
Présenter des actes terroristes sous un jour favorable peut constituer le délit d apologie du terrorisme @Association_OJE nous déposons plainte pour ces propos. https://t.co/yuSSTKqUen
— Muriel Ouaknine-Melki (@MelkiMuriel) June 11, 2024
Une déclaration qui a outré un grand nombre de personnes, tout en suscitant également pléthore de « likes »… Indignée, Muriel Ouaknine-Melki, l’avocate pénaliste et présidente de l’Organisation juive européenne (OJE), rappelle que « présenter des actes terroristes sous un jour favorable peut constituer le délit d’apologie du terrorisme ». Elle annonce également que l’association porte plainte envers Émilie Gomis pour ses propos.
De précédentes prises de position polémiques
Ce n’est pas la première fois, depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, qu’Émilie Gomis se fait épingler pour des propos polémiques, certains pouvant tomber sous le coup de la loi. Dès le 9 octobre, elle publie sur Instagram une carte de la France progressivement remplacée par le drapeau israélien en demandant : « Que feriez-vous dans cette situation ? » Devant le tollé engendré, la championne présente des excuses et dit avoir « réagi avec émotion ».
Émilie Gomis considère alors comme « odieuse » l’accusation d’antisémitisme qui lui est faite, et estime qu’on lui « rappelle ses origines » et qu’on chercherait à lui « enlever » sa nationalité. « Je redécouvre du racisme », déplore-t-elle dans un entretien à L’Équipe.
Problème : l’ancienne basketteuse est ambassadrice des Jeux olympiques de Paris 2024. Face à cette situation intenable, le comité de l’événement prône son exclusion. Elle est évincée de la commission des athlètes, avant de démissionner de ses fonctions d’ambassadrice des Jeux en janvier dernier.
Quelques mois plus tard, le 14 avril 2024, elle assure sur X que « L’IRAN A LE DROIT DE SE DÉFENDRE », après l’envoi la nuit précédente par Téhéran de trois cents drones et missiles contre Israël.
L’IRAN A LE DROIT DE SE DÉFENDRE.#iran #israel #guerre pic.twitter.com/H8p6ZQYZ2g
— Emilie Gomis (@emiliegomis) April 14, 2024
Une enquête pour apologie du terrorisme en ligne, confiée à la Direction de la police judiciaire de Paris, est ouverte depuis décembre 2023 à l’encontre d’Émilie Gomis. L’ancienne sportive a été entendue en février dans ce cadre-là.
À Rouen, où un terrain de basket porte son nom, plusieurs élus d’opposition à la mairie socialiste militent pour que le lieu soit débaptisé.