L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été licencié mardi 11 juin par Radio France. La radio publique lui a notifié par courrier la « rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave » alors qu’il était suspendu depuis début mai.
L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France, après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-il annoncé mardi à l’AFP.
La radio publique lui a notifié par courrier la « rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave », a-t-il indiqué alors qu’il était suspendu depuis début mai. « Cette décision, je l’ai prise pour déloyauté répétée à l’égard de l’entreprise », a justifié la présidente de Radio France, Sibyle Veil, dans un mail envoyé au personnel. « Ni la liberté d’expression, ni l’humour, n’ont jamais été menacés à Radio France », a-t-elle assuré, en reprochant à M. Meurice d’avoir « envenimé la polémique des mois durant ».
Vagues de démissions à France Inter
Pour des raisons qui me semblent évidentes, je démissionne de @franceinter .
Je tiens à remercier chaleureusement @Charlineaparis et son équipe pour la confiance qu’elle m’a accordée et la liberté qu’elle nous a offerte à tous et toutes dans son émission.
Soutien à @GMeurice— GiedRé (@GiedReLaLaLa) June 11, 2024
« Pour des raisons qui me semblent évidentes, je démissionne de Franceinter », a réagi sur X (ex-Twitter) l’auteure et compositrice Giédré, en réaction à l’annonce qui a fait l’effet d’une bombe mardi.
Plus Guillaume = plus Aymeric.
Merci pour tout @franceinter.
Maintenant je m’en vais dépenser l’argent des français. pic.twitter.com/S1ywW8gl1c— Aymeric Lompret (@Aymericlompret) June 11, 2024
Des propos polémiques à l’origine du désaccord
Guillaume Meurice a été écarté de l’antenne de la radio le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien tenus fin octobre. Il l’avait comparé à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.
Malgré une grève en soutien à l’humoriste le 12 mai, « France Inter et Radio France persistent à s’attaquer à l’humour », déplorent dans un communiqué l’intersyndicale du groupe public CFDT-CGT-FO-SNJ-UNSA-SUD et les sociétés des journalistes et des producteurs de France Inter.
Les syndicats de Radio France et la rédaction de France Inter ont demandé le 23 mai à leur direction de renoncer « à une décision de licenciement » de l’animateur, estimant que cela « créerait un précédent grave » pour « la liberté d’expression ».