Depuis vendredi matin et jusqu’au 17 novembre, le Mémorial de la Shoah, à Paris, se penche sur un siècle d’olympiades dans l’exposition « Paris 1924 – Paris 2024 : Les Jeux Olympiques, miroir des sociétés ». L’occasion de traiter de la question de la discrimination dans le sport.
Pour coller à l’actualité principale de cette année 2024, les Jeux Olympiques et Paralympiques (26 juillet-11 août ; 28 août-8 septembre), à Paris, le Mémorial de la Shoah présente l’exposition « Paris 1924 – Paris 2024 : Les Jeux Olympiques, miroir des sociétés », labellisée « Olympiade culturelle ». Ouverte vendredi matin et visible jusqu’au 17 novembre, cette manifestation s’intéresse à toutes les formes de discriminations, dont le sport n’est pas exempt, en s’appuyant sur de nombreuses archives et objets prêtés par le Musée national du sport de Nice et le Musée allemand du sport de Cologne.
« Ce travail est la reprise d’un projet monté en 2011, retrace Caroline François, coordinatrice des expositions itinérantes du Mémorial de la Shoah et l’une des trois commissaires. À l’époque, on s’intéressait pour la première fois à la thématique du sport et on s’était focalisé sur une plus petite période, de 1936 à 1948. Ça avait été l’occasion de créer un fonds que nous alimentons depuis. »
Une scénographie inspirée des codes du sport et de l’olympisme
Si la période couverte est cette fois plus vaste, l’histoire racontée n’en est pas pour autant linéaire. Dans une première salle, le choix a été fait de revenir sur l’esprit olympique et la constitution des rituels (le défilé, depuis 1908 ; les anneaux, dessinés en 1913 par Pierre de Coubertin mais utilisés pour la première fois sur un drapeau en 1920, tout comme le serment olympique ; la torche, depuis 1936) pour insister sur le détournement, au fil des années, de ces derniers à des fins idéologiques, de revendication ou de dénonciation.
La visite se poursuit par la traversée d’un couloir étroit. Une dizaine de secondes sont nécessaires pour le parcourir, presque l’équivalent de la durée d’un 100 m. Une attention particulière a en effet été accordée à la scénographie. Une entrée et une sortie inspirées des Hall of Fame, des pistes d’athlétisme tracées au sol et des sons de stades visent à rendre l’exposition immersive.
Dans la deuxième salle, au milieu de laquelle trônent cinq alcôves thématiques aux couleurs des anneaux, divers enjeux sociétaux sont abordés. Celui des enceintes et stades, d’abord, et de leur utilisation « ouverte », lors d’événements sportifs, ou « fermée », lors de la rafle du Vel d’Hiv, par exemple, en juillet 1942. Il est aussi question de la réinterprétation des Jeux Olympiques par Alice Milliat, avec l’organisation des Jeux Olympiques féminins en 1922, ou par l’Union mondiale du Maccabi, avec la création des Maccabiades, dont la première édition a lieu en 1932 à Tel Aviv.
« Le sport permet aussi de comprendre le monde contemporain, rappelle Paul Dietschy, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Franche-Comté et commissaire de l’exposition. Resituer ces événements planétaires dans le XXe siècle fait prendre conscience de leur caractère ambivalent. Ils peuvent être libérateurs ou oppressants, autoritaires. Ce sont de vrais lieux de combat. On espère que les Jeux Olympiques de 2024 resteront dans les mémoires comme ceux de la démocratie et de l’universalisme. »
si ce n’est pas du négationnisme, ça y ressemble étrangement (sans vouloir faire des J0 de Berlin 1936 les seuls, mais étant bien entendu qu’en tout état de cause le CIO était très gangrené). Les juifs-de-cour ne savent plus quoi inventer pour s’afficher du côté des pouvoirs publics et pour… « coller à l’actualité principale de cette année 2024 », comme le dit par euphémisme cet article. Tant de servilité suscite le malaise