Les 15 et 16 novembre derniers, un voyage mémorial a été organisé à Auschwitz, mis en place par la Région pour les lycéens des Hauts de France. 125 lycéens du territoire ont participé à ce voyage.

Un voyage d’études pour un travail de mémoire sur la Shoah

Certains ont continué d’étudier ce qu’ils avaient appris afin de poursuivre le travail de mémoire

Ainsi, les élèves du Lycée Boucher de Perthes ont proposé une restitution de leurs travaux au sein de leur cité scolaire.

Anne-Brigitte Berger la professeur du Lycée Boucher de Perthes mobilisée pour ce travail de mémoire avait annoncé aux élèves la possibilité de participer à un voyage d’études pour un travail de mémoire sur la Shoah. Ce mot hébreux signifie catastrophe, désastre.

Se souvenir pour ne pas oublier

Depuis ce voyage dans le temps et l’horreur, les élèves sont devenus des ambassadeurs de l’histoire. Leur mission est d’honorer la mémoire des personnes arrêtées, déportées, assassinées, exterminées parce qu’elles étaient tout simplement juives.

18 vies fauchées

Les élèves se sont penchés sur 18 vies, celles de femmes, d’enfants, d’hommes vivant dans la Somme et qui ont été déportés lors de deux rafles: celle en juillet 1942 et celle du 4 janvier 1944. Les élèves ont reconstitué leur vie, leur parcours en déportation pour ne pas les oublier.

Aux archives départementales de la Somme, tous ont été impressionnés et saisis. Ils ont eu la chair de poule, une pièce sans fenêtres remplie de documents tels que des lettres manuscrites, des contrôles d’enfants. Tout est parti de là.

Se souvenir pour ne pas oublier : Zelman Redulich d’Amiens déporté à Auschwitz, Gitla Redlich d’Amiens camp d’Auschwitz assassinée à 37 ans, Wolff Georges d’Ault 75 ans Auschwuch, Gaston Villar, Ault, 66 ans mort à Auschwicz,  Armand Dreyfus Cayeux sur Mer, 72 ans, Auschwitz-Birkenau, Fanny Dreyfus 63 ans, Cécile, Redlich, Renée Ponthieu, Raymond Schulhof, Fluerette Schulhof 43 ans, Raphael Fuentes, Rachel Fuentes, 38 ans, Ester Fuentes 8 ans et Lucie Fuentes, Mardoché Behar 55 ans, Albert et Léa Behar, 17 ans.

Parmi les élèves, Valentine confie :  » j’ai l’estomac noué. Je pensais m’être bien préparée mentalement, mais au final non. J’ai froid, alors que je porte des vêtements chauds. Mais ce n’était pas le cas des déportés, habillés avec des vêtements très légers, récupérés par les nazis sur leurs camarades envoyés dans les chambres à gaz. Comment les déportés faisaient-ils pour vaincre l’hiver ? »

De son côté, Maeva poursuit : « les livres d’histoire sont loin de relater la réalité. À Auschwitz, on voit de ses propres yeux comment les juifs dormaient et comment ils vivaient. Comment ils alliaient aux latrines et comment ils étaient habillés. On ne peut pas oublier. »

Tous pour clore cette après-midi dans l’auditorium du lycée: « Nous sommes des ambassadeurs de la mémoire. Comme le dit Ginette Kolinka : plus jamais ça ! ».

En clôture de cette émouvante restitution, les élèves ont reçu des attestations d’engagement en présence de nombreuses personnalités.

Source actu