Vincent Reynouard, un militant néonazi de Normandie, ancien professeur de mathématiques, n’échappera pas à une extradition vers la France. Il vient d’être débouté en appel en Écosse, où il se cachait.
Tout un symbole. Ce vendredi 26 janvier, à la veille de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale, le militant néonazi français Vincent Reynouard a été rattrapé par ses déclarations négationnistes. À 54 ans, l’ex-professeur normand sera bientôt extradé vers une prison française, a tranché la Cour d’appel d’Édimbourg.
La fin d’une longue cavale. En 2015, après une énième condamnation (pas la dernière), Vincent Reynouard s’était carapaté en Grande-Bretagne. Localisé une première fois en octobre 2021 dans le Kent, au sud de l’Angleterre, il a fini par être arrêté en Écosse, en novembre 2022.
Exclu de l’Éducation nationale
Sous un faux nom, le Français y avait refait sa vie comme professeur particulier à Anstruther, coloré petit port de pêche de 3 800 âmes, dans le comté de Fife, à l’est de l’Écosse. Depuis sa planque, il a continué de sévir, diffusant des vidéos haineuses sur les réseaux sociaux.
Reynouard a raison.
C’est cette inscription qui remettra sur sa piste, en 2020, les gendarmes de l’Office central de crimes contre l’humanité (OCLCH). Les trois mots claquent au milieu de tags négationnistes sur le mémorial d’Oradour-sur-Glane. En juin 1944, 642 habitants de ce village de Haute-Vienne ont été tués par des membres de la Waffen-SS. Dans un livre en 1997, puis dans une vidéo, Vincent Reynouard s’est appliqué à tenter d’innocenter ces soldats nazis. Cela lui a valu deux ans de prison, dont six mois ferme.
Une condamnation parmi tant d’autres depuis 1990 et ses premiers pas de militant néonazi, lors de ses études à Caen, puis après son installation à Saint-Lô. À cette époque, il crée l’Association normande pour l’éveil du citoyen, puis devient secrétaire général du Parti nationaliste français et européen, un groupe néonazi.