Samuel Sandler, père et grand-père de trois victimes de Merah est mort

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Samuel Sandler, figure emblématique de la mémoire des victimes du terroriste islamiste Mohammed Merah, est décédée à l’âge de 77 ans, ce vendredi 12 janvier, a annoncé le président du Consistoire central Elie Korchia.

Le président du Consistoire central, Elie Korchia, a annoncé le décès à la suite d’une crise cardiaque de Samuel Sandler, ce vendredi 12 janvier 2024. Sur X, anciennement Twitter, il a rendu hommage à cette figure emblématique de la mémoire des victimes de Mohammed Merah et « une figure reconnue de la communauté juive ».

« J’apprends avec une infinie tristesse le décès de mon ami Samuel Sandler, qui était un mensh et œuvrait inlassablement pour maintenir vivante la mémoire de son fils Jonathan et de ses petits-fils Arié et Gabriel, victimes du terrorisme islamiste », a déclaré Elie Korchia, qui était également son avocat.

Le 19 mars 2012, Mohammed Merah avait assassiné devant l’école Otzar Hatorah de Toulouse Jonathan Sandler, 30 ans, professeur de religion, et ses fils Arié et Gabriel, cinq et trois ans, puis avait abattu Myriam Monsonégo, huit ans, la fille du directeur d’école. Le délinquant radicalisé de 23 ans, qui avait tué sept personnes au total lors d’une série d’attaques djihadistes, avait été tué trois jours plus tard par le Raid.

« Leur absence me hante »

« Depuis ce carnage, je vis sous anesthésie, comme un fantôme. Leur absence me hante », avait souligné Samuel Sandler en mars 2022, lors d’un hommage aux victimes des attaques djihadistes. Il avait alors estimé que « la guerre » contre les siens, les juifs, « n’a jamais cessé ». En 2018, cet ancien ingénieur en aéronautique avait publié un livre, « Souviens-toi de nos enfants » en mémoire des disparus.

Sur les réseaux sociaux, les hommages envers l’administrateur du Consistoire central, ancien président du consistoire de Versailles, se sont multipliés. « Son combat pour éveiller les esprits à la lutte contre le terrorisme restera un exemple », a affirmé la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. « N’oublions jamais qu’en France, des enfants sont morts parce qu’ils étaient juifs », a de son côté lancé Laurent Wauquiez.

Un symbole de résilience et de dignité

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Julien Charles a fait part de son « émotion » tandis que celui des Yvelines Jean-Jacques Brot saluait sa mémoire. « Samuel Sandler restera à jamais gravé comme un symbole de résilience et de dignité », a affirmé sur X le député des Yvelines Karl Olive.


Le grand rabbin de France Haïm Korsia a salué la mémoire d’un homme qu’il « aimai(t) profondément », tandis que le président du Crif Yonathan Arfi rendait hommage à ses « paroles justes et sages ». « Pour l’avoir accompagné durant ces 12 dernières années je peux affirmer que Samy est mort de chagrin », a déclaré le président du Fonds social juif unifié (FSJU) Ariel Goldmann.