80 ans après la rafle d’Amiens, une cérémonie s’est tenue dans le square Octave-Tierce pour commémorer la disparition de 21 Amiénois, le 4 janvier 1944. Haïm Korsia, grand-rabbin de France, est venu pour l’occasion.
Se rassembler pour commémorer. Il y a 80 ans, la rafle d’Amiens précipita le destin d’une vingtaine d’Amiénois arrêtés par la Gestapo. Ce dimanche 7 janvier 2024, une cérémonie d’hommages était organisée avec notamment la présence du grand rabbin de France.
« Très peu sont revenus vivants«
Le 4 janvier 1944, 21 Amiénois juifs sont arrêtés et amenés à la gendarmerie. L’ensemble des Juifs est dirigé le soir même vers le camp de transit de Drancy, en région parisienne. Parmi eux, seulement quatre victimes restèrent détenues dans ce camp, reconnues comme aryennes ou conjointes d’aryen.
« Très peu sont revenus vivants. On a pris comme symbole une adolescente qui s’appelait Cécile Redlich, 14 ans, gazée en arrivant au camp à Auschwitz« , raconte Georges Charrières, membre de la communauté juive d’Amiens.
L’occasion d’inaugurer une plaque commémorative
Cette commémoration était l’occasion d’inaugurer une plaque dans le square Octave-Tierce en souvenir de cette rafle et de rappeler l’importance du devoir de mémoire année après année pour ne jamais oublier.
« Cette génération qui a vu les choses disparaît peu à peu. Maintenant qui fait ce travail de mise en avant de l’histoire ? Ce sont les élèves, les professeurs, les documentalistes qui font réapparaître l’histoire et gagnent contre l’oubli« , détaille Haïm Korsia, grand rabbin de France.
Dans le cadre de cette commémoration, deux expositions intitulées Être juif dans la Somme ont lieu à la bibliothèque Louis Aragon depuis le 4 janvier, une autre à la bibliothèque universitaire de la Citadelle à partir du 10 janvier.