Après les attaques du Hamas du 7-Octobre, les tatouages en hommage aux victimes et pour se souvenir de cette date se multiplient à Jérusalem.
« We will dance again. » Nous danserons à nouveau. Cette phrase, l’ex-otage franco-israélienne Mia Schem se l’est fait tatouer sur le bras, quelques jours après sa libération. Otage du Hamas, elle avait été capturée le 7 octobre lors de la rave-party Tribe of Nova, à la lisière de la bande de Gaza, où des milliers de jeunes s’étaient donné rendez-vous pour danser.
« Une branche d’olivier, avec deux colombes »
Alice, elle aussi, tatoue depuis des années à Jérusalem. À son poignet, elle arbore un bracelet jaune avec ce message écrit dessus : « Bring them home », ramenez-les à la maison. Il y a quelques semaines, elle a eu du mal à retenir son émotion lorsque cette cliente a poussé la porte de son salon. « C’était une dame âgée qui s’est enfuie de la ville de Sdérot, et elle m’a demandé la date de ce jour-là sur le bras. Ça rappelait vraiment des souvenirs de la Shoah. » « Au début, je me suis mise à trembler, je n’arrivais pas à le faire. Il a fallu que j’arrête tout, que j’arrête de pleurer. Et je me suis ressaisie en me disant qu’elle en avait besoin maintenant. »
Graver l’histoire de ce jour, de son peuple sur sa peau, c’était aussi le souhait de Mirel. Dans le salon d’Alice, ce grand brun dans sa tenue kaki montre son bras gauche. Il y a six dessins, et le dernier ne date que de quelques semaines, explique le jeune soldat en permission.
« J’ai fait ce tatouage exactement un mois après les évènements, raconte-t-il. C’est une branche d’olivier, avec deux colombes, pour montrer qui nous sommes, dire qu’on va gagner la guerre, mais aussi qu’on veut la paix, que le calme revienne ici. »