La stèle installée à la mémoire de Simone Veil, à Lesneven, dans le Finistère, a été la cible de dégradations le week-end dernier. La police municipale a constaté les faits ce 20 novembre 2023. « Un acte clairement antisémite » dit la maire de la commune.
« Un acte ignoble et lâche ». C’est par ces mots que le préfet du Finistère condamne la dégradation de la stèle érigée à la mémoire de Simone Veil à Lesneven. « Cette stèle a été descellée et brisée en deux vraisemblablement durant le week-end », explique Alain Espinasse dans un communiqué rendu public ce 21 novembre 2023.
Acte antisémite »
Les dégradations ont été constatées par la police municipale ce lundi. Jointe par téléphone, la maire de Lesneven, Claudie Balcon, indique qu’elle a porté plainte auprès de la gendarmerie en charge de l’enquête. « C’est choquant, dit l’élue, car Simone Veil est un symbole fort de par son engagement et ce qu’elle a vécu durant sa déportation ».
Dans le même sens, le député du Finistère Jean-Charles Larsonneur déplore sur X (ex-Twitter) des « actes antisémites [qui] se multiplient. Cette dégradation est un nouvel affront à nos valeurs »
Une fois de plus, une fois de trop. Alors que les actes antisémites se multiplient, cette dégradation est un nouvel affront à nos valeurs.
Je fais confiance à @Gendarmerie_029 et à la Justice pour retrouver et sanctionner avec la + grande sévérité les auteurs de cet acte indigne. https://t.co/0ycGPi76oa— Jean-Charles Larsonneur (@JCLarsonneur) November 21, 2023
Simone Veil fut déportée à Auschwitz, à l’âge de 16 ans. Son père, son frère et sa mère mourront en camp de concentration. Claudie Balcon parle « d’acte antisémite évident ». Elle raconte que « la photo de Simone Veil, qui se trouvait un support en pierre, a été arrachée, avant d’être cassée en deux. C’est clairement l’image de Simone Veil qui était visée » déclare-t-elle.
Une autre stèle à la mémoire de Simone Veil avait elle aussi subi des dégradations, cette fois à Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor. Les faits remontent à août 2021. Croix gammées et autres tags antisémites avaient été découverts sur le monument. L’enquête avait conduit à l’interpellation puis à la mise en examen de deux hommes originaires du département.