Sur France Bleu Gard Lozère, ce vendredi, Me Corine Serfati, avocate du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme salue la décision du parquet de Nîmes de faire appel de la condamnation.
C’est une décision que les parties civiles espéraient. L’imam de Beaucaire va être rejugé. La peine à laquelle il a été condamné, c’est-à-dire huit mois de prison avec sursis, ne convient pas au parquet de Nîmes qui a donc décidé ce vendredi de faire appel. Une décision saluée, dans la foulée, par l’avocate du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme. « Si les sanctions ne sont pas à la hauteur de la gravité des faits, les auteurs potentiels de ce genre d’actes n’hésiteront pas à continuer à le faire », plaide Maître Corine Serfati, avocate au barreau de Perpignan.
Pour rappel, l’imam de Beaucaire était poursuivi pour avoir provoqué la haine et fait l’apologie du terrorisme, dans des messages publiés sur Facebook. Le 12 octobre, il avait notamment retranscrit ce hadith attribué au prophète : « Vous combattrez les Juifs et aurez le dessus sur eux, de sorte que la pierre dira : Ô, musulman, voici un Juif caché derrière moi, viens le tuer. » Un message publié cinq jours après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël et qui, depuis, n’apparaît plus sur la page de l’imam, condamné, par ailleurs, à une interdiction d’exercer cette fonction, pendant un an.
« Le conflit israélo-palestinien est en train de pourrir la société française, d’où l’importance d’avoir des peines exemplaires », s’inquiète Me Serfati.
La décision du parquet de faire appel entraîne donc la suspension de la condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Nîmes contre l’imam. Ce dernier reste donc présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit rejugé. Le procès devrait avoir lieu dans plusieurs mois.