Samedi 7 octobre, au moins 35 franco-israéliens ont été assassinés par les assaillants du Hamas. Neuf sont toujours portés disparus, possiblement otages de l’organisation terroriste.
Plus de trois semaines ont passé depuis l’attaque menée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. D’après les chiffres du ministère israélien de la Santé, plus de 1 400 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées, et environ 3 300 ont été blessées. Parmi les victimes, 35 sont françaises, a confirmé la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, vendredi 27 octobre. Et neuf Français, possiblement otages du Hamas, sont toujours portés disparus. En parallèle, l’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron allait organiser, « dans les prochaines semaines », aux Invalides, un hommage en l’honneur des victimes françaises de l’attaque terroriste du 7 octobre en Israël.
Le bilan pourrait s’alourdir : plus de 300 corps non identifiés reposent encore dans les chambres froides d’une base militaire de Tel-Aviv. « Nous sommes aussi liés à Israël par la douleur du deuil. […] Jamais, depuis l’attentat de Nice, en 2016, autant de Français ont été assassinés par des terroristes. Et ce sont tous les Français, ce soir, qui les pleurent », avait déclaré le président, quelques jours après l’attaque du Hamas.
Mais, à l’inverse de l’ambassade d’Israël, qui égrène régulièrement les noms des personnes mortes dans l’attaque, le Quai d’Orsay ne communique pas sur l’identité des Français décédés. Les informations disponibles viennent donc directement des familles ou de leurs représentants. L’Express a tenté de retracer l’identité de quelques-unes de ces victimes et les circonstances de leur mort.
Céline Ben David Nagar
Son corps a été identifié le lundi 16 octobre, soit dix jours après son dernier signe de vie. Mère d’une petite fille de 6 mois, qu’elle allaitait, Céline Ben David Nagar a vécu à Lyon, dans le Rhône, jusqu’à son adolescence, avant d’émigrer en Israël quand elle était lycéenne. Portée disparue depuis le 7 octobre, après les attaques du Hamas dans le sud du pays, la Franco-Israélienne, qui travaillait dans un cabinet d’avocats à Tel-Aviv, s’apprêtait à célébrer ses deux ans de mariage.
La jeune femme de 32 ans s’était rendue au festival Tribe of Nova, à proximité de la bande de Gaza, avec un couple d’amis pour « fêter la fin de son congé maternité », raconte Yaelle Krief. La responsable du comité de soutien de Céline Ben David Nagar, son amie depuis le lycée, a pris la parole au côté de sa famille, afin de la retrouver alors qu’elle était encore portée disparue. « Ils étaient partis tôt, vers 4 ou 5 heures du matin, pour voir des DJ que Céline appréciait », indique Yaelle Krief.
Dans le dernier message que Céline a envoyé à son mari, le jour même, à 7 h 11, elle tentait de le rassurer : « Ne t’inquiète pas, c’est bon, les soldats sont arrivés. » Sa voiture a été retrouvée vide à moins de 1 kilomètre du festival. Les trois jeunes gens auraient arrêté leur véhicule pour se réfugier dans un des abris situés à l’extérieur du kibboutz de Mefalsim. Ses funérailles ont été organisées le 17 octobre à Holon, dans la banlieue de Tel-Aviv, où elle repose aux côtés de ses amis.
Ishtak Levy
Ishtak Levy avait 26 ans et étudiait pour devenir assistant social. Né à Safed, une ville située dans le nord d’Israël, de parents français – son père est né à Paris et sa mère, à Lyon. Il était revenu en Israël après avoir fait des études dans ces deux villes. Il y a quelques jours, pour célébrer Roch Hachana – le Nouvel An juif –, il était parti en Ukraine avec son père et ses frères sur le tombeau du rabbin Nahman de Bratslav, haut lieu de pèlerinage juif. « Ils sont rentrés en Israël pour Yom Kippour, raconte sa mère, Tsipora. Une fois la fête finie, il est parti avec des amis à Jérusalem et, de là-bas, ils ont décidé de se rendre au festival Tribe of Nova. » Ishtak Levy et ses amis ont croisé les terroristes une heure après leur arrivée sur place. « Ils étaient six, dans deux voitures différentes, l’une derrière l’autre, qui tentaient de fuir les lieux, décrit Tsipora. A chaque fois qu’ils changeaient de direction, ils se faisaient tirer dessus. »
Très vite, les proches d’Ishtak Levy perdent sa trace. Pendant plusieurs jours, sa famille ignore son sort. « On n’avait aucun renseignement. On pensait qu’il s’était sauvé, qu’il était caché. On a fait le tour des hôpitaux, on a fait beaucoup de recherches de terrain. Pendant sept jours, nous n’avons eu aucun renseignement. » Le samedi soir, la triste nouvelle tombe. « Les autorités sont venues nous dire qu’il avait été tué. » Le dimanche 15 octobre, Ishtak Levy a été enterré.
Naomie Bikhar
Agée de 23 ans, la jeune femme était également à la rave party du festival Tribe of Nova. Elle est décédée au côté d’Oz, son futur époux. « Ils allaient bientôt se marier. Quelques jours avant sa mort, elle choisissait sa robe et son voile de mariée. Ils avaient pour projet de s’installer tous les deux en Israël », a témoigné une amie du couple, Anet, auprès de RMC.
Esthéticienne, la jeune femme était originaire de Créteil, en région parisienne. Sa famille lui a depuis rendu hommage sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire du compte Facebook de sa sœur aînée, Linat. « Happy birthday, l’ange de ma vie, les jours passent et la douleur s’intensifie. […] Aujourd’hui, c’est ton anniversaire, et mon cœur saigne », a écrit cette dernière le 19 octobre. Naomie aurait eu 24 ans.
Avidan Tordjman
Le coorganisateur du festival Tribe of Nova est un des premiers Français dont le décès a été officialisé. Annoncée dans un premier temps par Meyer Habib, député (apparenté LR) de la 8ᵉ circonscription des Français de l’étranger, sa mort a été confirmée par le grand rabbin régional du Sud-Ouest, Claude Maman. Selon ce dernier, le Franco-Israélien de 26 ans aurait été retrouvé sous la scène du festival. Il s’y serait réfugié dans les premières heures pour échapper aux tirs, et serait resté en contact avec ses proches par téléphone. « Puis il y a eu un silence », a raconté le rabbin Rafi Lipner, qui participait de manière virtuelle à ses funérailles, mardi 10 octobre, d’après la chaîne de télévision canadienne CP24.
Né à Bordeaux, Avidan avait quitté la Gironde avec sa famille à 4 mois, dans le cadre de leur alya, l’émigration vers Israël des juifs de la diaspora. « Je l’ai tenu dans mes bras à l’âge de 5 jours, c’est le quatrième enfant de la fratrie. Ses parents sont partis faire leur vie en Israël », a expliqué Claude Maman au micro de France Bleu. Son père s’y est établi comme médecin. D’après le grand rabbin, Avidan a pu être identifié grâce à son passeport biologique, fourni après le service militaire du jeune homme – obligatoire en Israël.
Sigal Levy
Cette Franco-Israélienne de 31 ans était assistante sociale de formation. Responsable au sein de l’association Elem, une organisation israélienne aidant « les jeunes en détresse », elle était présente au festival non pas pour faire la fête mais comme bénévole. « Je savais qu’elle devait se rendre à une fête pour son travail mais je ne savais pas qu’il s’agissait de cette rave party en particulier, a raconté sa mère, Annie, originaire de Cherbourg, au journal La Presse de la Manche. Le dernier contact que nous avons eu avec elle était vers 8 heures-8 h 20. Elle a dit à son fiancé que des terroristes arrivaient. Après cela, son téléphone sonnait dans le vide. On se disait qu’elle avait dû le perdre. » L’espoir n’a été que de courte durée : Annie a appris le décès de sa fille trois jours après l’attaque, le 10 octobre.
Cadette d’une famille de quatre enfants, Sigal Levy travaillait aussi pour l’institut Branco-Weiss, une organisation dédiée à la réduction des inégalités sociales en Israël. Elle devait se marier en janvier 2024 avec son fiancé, qu’elle avait rencontré en mars de l’année dernière. Ses funérailles ont eu lieu le 11 octobre.
Dan Benhamou
Originaire de Marseille, Dan Benhamou était en Israël depuis l’âge de 5 ans. Dans La Provence, un cousin de son père, Guy Laick, habitant de Nîmes, raconte : « Dan est le cadet d’une fratrie de quatre enfants, deux sont nés à Marseille, leur maman est aixoise. La famille a décidé il y a vingt ans de partir pour vivre une pratique du judaïsme plus sereine, mais elle ne nourrit aucune idéologie belliqueuse. »
Le jeune homme occupait le poste de directeur commercial d’une chaîne de magasins de lunettes. Il était installé à Ra’anana, une ville au nord de Tel-Aviv. Agé de 25 ans, il était aussi présent au festival de musique près de la bande de Gaza. « Il y avait dans cette fête des Franco-Israéliens, dont un Marseillais, Dan, qui a disparu », avait expliqué dans les premiers jours le président du consistoire israélite de Marseille, Michel Cohen-Tenoudji, alors que le corps du jeune homme n’avait pas encore été identifié.
Rony Levy
Il avait été interviewé par la chaîne i24news au tout début de l’attaque, avant de ne plus donner de nouvelles. Le Franco-Israélien Rony Levy a été assassiné par des membres du Hamas dans les heures qui ont suivi l’attaque du 7 octobre, a annoncé le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) sur les réseaux sociaux treize jours plus tard.
Etant un des cofondateurs du kibboutz de Be’eri, proche de la bande de Gaza, il témoignait régulièrement sur i24News, « sans jamais perdre l’espoir d’une solution pacifique avec ses voisins palestiniens », a expliqué Cyril Amar, un journaliste de la chaîne.
Marc Perez
Marc Perez, 51 ans, n’aurait jamais dû se rendre au festival Tribe of Nova. Mais, vers 6 h 30 du matin, il reçoit un appel de sa fille, Maya, qui lui explique qu’elle est prise à partie par des tirs. La jeune femme parvient à s’extraire de la nasse et des embouteillages en courant à travers champs sur plus de 14 kilomètres, et supplie son père de ne pas venir la chercher. « Mais, n’écoutant que son courage ou la folie liée au désespoir, il est quand même parti sur les lieux pour tenter de la retrouver, raconte Mᵉ Nathanaël Majster, l’avocat de la famille. Dès qu’il est arrivé sur les lieux, à 9 heures, il est tombé sur des terroristes déguisés en policiers. Il a été tué immédiatement. »
Maya Perez est, elle, arrivée saine et sauve dans le kibboutz de Be’eri, ravagé par l’attaque du Hamas. « Elle est restée sans nouvelles de son père pendant quarante-huit heures, avant que l’armée ne la prévienne qu’il avait été tué en allant la chercher », poursuit-il.
Acheteur de produits pour une grande surface, Marc Perez était originaire de Paris et était marié à Nirit, visiteuse médicale dans un hôpital. Il laisse deux enfants : Maya et son frère. L’avocat de la famille a porté plainte le 12 octobre auprès du Parquet national antiterroriste « contre X ainsi que contre les personnes morales Hamas et ses supplétifs des brigades Al-Qassam sous la qualification de crime contre l’humanité ». Dans le complément de plainte à celle de sa mère, que L’Express a pu consulter, Maya raconte que les terroristes du Hamas « étaient accompagnés d’enfants soldats qu’ils associaient à leurs actions ».
Binyamin Loeb
Loin du festival Tribe of Nova, Binyamin Loeb, 23 ans, soldat parachutiste au sein de l’unité 202 de l’armée israélienne, est, lui, tombé au front le 8 octobre lors d’une bataille dans le kibboutz de Kfar Aza. « Il a été envoyé au front […]. Malheureusement, il a été touché de plusieurs balles et, malgré les soins prodigués par ses camarades, il n’a pas survécu », a déclaré sa mère, Judith Loeb, auprès de l’AFP.
Dans quelques mois, il devait rentrer en France pour terminer ses études d’informatique. Originaire de Yerres, dans l’Essonne, il était le fils du rabbin de Brunoy, Nathanaël Loeb. « J’avais un rêve pour Binyamin, a déclaré son père lors de ses funérailles. Je voulais qu’après l’armée il se marie immédiatement. »
Nathan Liard
Il avait eu 20 ans il y a dix jours. Le 11 octobre, Nathan Liard, soldat franco-israélien, a été enterré au nord de Tel-Aviv, dans le cimetière militaire de Netanya. Plus d’un millier de personnes étaient venues assister à ses funérailles. Le jeune homme est mort dans les premières heures suivant l’attaque du Hamas. « C’est un enfant qui a combattu le terrorisme avec toute sa force. Il était blessé. Il a demandé à l’ambulance de s’arrêter pour aller combattre à nouveau, parce qu’il a vu des terroristes entrer dans des maisons. Et, pour cela, il a perdu la vie. Il a été d’un courage exceptionnel », a témoigné Stéphane, un proche de la famille, auprès de Franceinfo.
« C’était un jeune souriant, c’était la mascotte de sa promo, a raconté au média Qualita un membre de Gour Arié & Lévia, le programme de préparation militaire que Nathan Liard avait suivi. […] Il jouait de la guitare, du piano… Toutes les vidéos que l’on a de lui, c’est Nathan avec une guitare, et 20 personnes autour de lui. »
Nathanel Young
Sa mort a d’abord été annoncée dans les médias britanniques. Nathanel Young, un jeune Britannique de 20 ans servant dans l’armée israélienne, avait aussi la nationalité française, explique à L’Express l’avocat de sa famille, Mᵉ Nathanaël Majster. Tué dans l’attaque du Hamas le 7 octobre, Nathanel avait étudié dans une école juive de Kenton, au nord de Londres.
Son frère, Eliot, a indiqué auprès de la BBC qu’il « adorait la musique et était un DJ talentueux [et qu’il avait toujours éprouvé] un fort sentiment de fierté d’appartenir à la communauté juive ».
Valentin Ghnassia
Il allait avoir 23 ans à la fin du mois. Franco-israélien, Valentin Ghnassia a été enterré jeudi 12 octobre au cimetière militaire de Jérusalem, en présence de ses parents, Geneviève et Michel, et de sa sœur, Chloé. La veille, sa mort avait notamment été confirmée par Michaël Delafosse, le maire de Montpellier, dont le jeune homme était originaire. « J’apprends avec horreur le décès de Valentin Ghnassia, dont la vie a été ôtée par les terroristes du Hamas. Montpelliérain d’origine, sa mort alourdit encore notre peine », a écrit ce dernier sur X. De 2018 à 2022, Valentin avait notamment suivi une licence de droit à l’université de Montpellier. La faculté de droit et de sciences politiques a d’ailleurs publié sur ses réseaux sociaux un hommage au jeune homme, « finaliste du concours de plaidoiries 2019« .
Sur le groupe Facebook « Coup de pouce Juif France Israël », le jeune homme avait déclaré le 29 janvier 2022 qu’il démarrait son Mahal – c’est-à-dire l’engagement volontaire d’un étranger dans l’armée israélienne – le 9 février. Il devait terminer son service « dans trois semaines », d’après la cagnotte en ligne organisée en soutien à sa famille.
Karin Journo
Elle avait tenu à se rendre au festival en dépit de son pied dans le plâtre. Pendant plusieurs jours, les proches de Karin Journo, 24 ans, avaient aussi conservé l’espoir qu’elle soit encore en vie. Le 17 octobre, leurs attentes ont volé en éclats, comme ils l’ont confirmé au Parisien.
Habitant à Mazkeret Batya, une ville à 25 kilomètres de Tel-Aviv, Karin était installée en Israël avec son père, Doron, et sa sœur aînée, Meitav, depuis plusieurs années. Le 7 octobre, la jeune femme avait envoyé un dernier SMS à ses parents, à 8 h 43 : « Je veux vous dire que je vous aime, parce que je ne rentre pas à la maison. »
Ruben Portechiche
Père de quatre enfants, Ruben est mort au combat le 7 octobre. Ce soldat franco-israélien, dont la mort a été confirmée par Tsahal, l’armée israélienne, « était né en France et avait émigré à l’âge de 5 ans », comme l’a expliqué Tsofia, sa veuve, au Parisien.
Tué avec un compagnon d’armée, il avait quitté son domicile pendant l’attaque, avec une arme à feu. Le média Yeshuvnik rapporte qu’il n’a pas pu se défendre face aux terroristes équipés d’armes automatiques.
Moriah Ohr Suissa-Krasetzki
Elle était également à la rave party de Tribe of Nova. La jeune femme de 24 ans était de nationalité israélienne – mais sa mère étant franco-israélienne, elle a fait partie des visages des Français portés disparus. Le corps de Moriah Ohr Suissa-Krasetzki a fini par être identifié parmi ceux des victimes du festival.
La nouvelle a été annoncée par ses proches, le 15 octobre, sur les réseaux sociaux. « Ma fille, je t’aime pour toujours », a notamment écrit sa mère, Sandra, sur son compte Facebook. Dans une vidéo diffusée sur son compte, elle lançait un appel à l’aide du gouvernement français : « Mes grands-parents ont vécu la Shoah en France et, aujourd’hui, le Hamas fait vivre la même horreur à leur arrière-petite-fille. »
Noya et Carmela Kalderon
Une famille entière frappée par les attaques. Noya Kalderon, jeune fille de 12 ans, dormait chez sa grand-mère Carmela, 80 ans, dans le kibboutz de Nir Oz, quand a eu lieu l’attaque du Hamas. Elles se sont réveillées quand les premiers tirs ont été échangés. « Ma fille m’a laissé un message vocal où elle me disait : ‘Maman, il y a du bruit dehors. Il y a un grand bruit, j’ai peur’ », a raconté Galit Dan-Jaoui, sur TF1. Par messages, Carmela prévient sa fille que des membres du Hamas se sont introduits chez elle, « et qu’elle a très peur », témoignera Galit Dan-Jaoui dans Le Parisien à la mi-octobre, ajoutant : « Je n’ai plus de nouvelles depuis. »
Deux semaines après l’enlèvement de sa fille et de sa mère, Galit Dan-Jaoui les enterre le 22 octobre. « Galit avait voulu mettre Noya au vert pour les vacances, nous raconte un membre de la famille en France, qui a souhaité conserver l’anonymat. Elle n’était pas supposée se trouver là. » Le cas de Noya, atteinte d’autisme, a ému au-delà des frontières françaises et israéliennes. J. K. Rowling, l’auteure de la saga Harry Potter, dont était fan la jeune fille, a écrit sur X, avant que les corps de Noya et sa grand-mère soient identifiés : « Pour des raisons évidentes, cette image m’a frappée », ajoutant que l’enlèvement d’enfants est un acte « méprisable et totalement injustifiable ».
D’autres membres de la famille Kalderon seraient aux mains du Hamas : Erez, 12 ans, sa sœur Sahar, 16 ans, et leur père, Ofer, 53 ans. « Mon fils a fêté ses 12 ans en captivité. Je pense à lui et à sa sœur, toujours souriante, et à mon ex-mari, explique la tante de Noya Hadas Kalderon. Ils sont quelque part à 40 mètres de profondeur, dans les tunnels du Hamas, alors que la guerre et les bombardements font rage autour d’eux. C’est affreux. »
D’autres disparus
Outre les membres de la famille Kalderon, d’autres Français sont toujours portés disparus. Il a été confirmé que Mia Schem, une jeune femme de 21 ans enlevée au festival Tribe of Nova, était séquestrée par le Hamas. Eitan Yahalomi, un enfant franco-israélien de 12 ans, enlevé au côté de son père, figure aussi parmi les otages. Une dizaine de familles sont arrivées lundi 30 octobre à Paris pour « se faire entendre », a rapporté l’AFP.
Parmi eux, des familles franco-israéliennes. « On veut parler aux autorités, à tous les Européens, pour qu’ils soient du bon côté », a expliqué Daniel Toledano. Le sort de son frère, Elya Toledano, 27 ans, enlevé lors du festival de musique, est inconnu. Daniel ignore s’il est encore en vie, mais estime que le gouvernement israélien doit « faire plus » afin de libérer les otages.