Stéréotypes, insultes, agressions… Selon une enquête de l’Ifop, commandée par l’Union des étudiants juifs de France, et dévoilée par Le Parisien, neuf étudiants juifs sur dix en France déclarent avoir été victimes d’un acte antisémite à l’université.
Neuf étudiants juifs sur dix (91 %) déclarent avoir été victimes d’au moins un acte antisémite durant leurs études en France. C’est le résultat d’une enquête de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), commandée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), et dévoilée par Le Parisien , jeudi 28 septembre 2023.
Ces actes prennent la forme d’une remarque véhiculant des stéréotypes sur les juifs, dans 89 % des cas, ou d’une blague soi-disant « potache », y compris sur la Shoah, dans 80 % des cas, révèle le quotidien.
Les injures antisémites se retrouvent dans 45 % des cas juste devant les attaques (agression physique, menaces verbales) en lien avec Israël (43 %).
Les agressions physiques à caractère antisémite sont beaucoup plus rares (7 % des cas). « L’antisémitisme est revenu à son niveau d’il y a dix, quinze ans. Il est présent à l’université comme ailleurs, ni plus ni moins », commente dans Le Parisien, Marie-Anne Matard-Bonucci, responsable à Paris 8 d’un diplôme universitaire de formation à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
En 2019, 89 % des étudiants juifs de France disaient déjà avoir subi un acte antisémite à l’université. Dans cette nouvelle étude, ils sont 77 % à estimer que l’antisémitisme est « répandu », alors que ce pourcentage tombe à 28 % dans l’esprit des étudiants pris dans leur ensemble.
Autre point important : les étudiants juifs disent redouter davantage les « actes et violences d’extrême gauche » (83 %) que ceux venus de l’extrême droite (63 %).