Voici quelques heures que vous vous dorez la pilule sur la plage, pourtant votre corps semble garder la même teinte? Si la réaction de votre peau à l’exposition au soleil peut sembler tardive, il existe, selon les scientifiques, une bonne raison derrière ce phénomène, nous apprends Science Alert.
Une équipe de chercheurs dirigée par le biologiste Nadav Elkoshi de l’université de Tel Aviv a en effet découvert que le bronzage ne se développait «qu’après que la peau a pris en charge la réparation d’urgence de l’ADN.» Les résultats de leur étude ont été publiés en mai dernier dans le Journal of Investigative Dermatology.
«Nous disposons de deux mécanismes conçus pour protéger la peau de l’exposition aux rayons UV dangereux», explique dans les colonnes de Science Alert Nadav Elkoshi. «Le premier mécanisme répare l’ADN des cellules cutanées endommagées par les rayons UV, tandis que le second mécanisme implique une production accrue de mélanine, qui assombrit la peau afin de la protéger d’une future exposition au rayonnement.»
Des résultats prometteurs
Aussi, les scientifiques ont émis l’hypothèse qu’un bronzage «retardé» était dû à «une hiérarchisation des ressources.» Selon eux, toutes les ressources des cellules se mobilisent pour réparer le plus rapidement possible les dommages causés par les rayons UV. «Ce n’est qu’une fois cette tâche accomplie que la cellule peut allouer des ressources à la production de mélanine», expliquent les scientifiques.
Le mécanisme de réparation de l’ADN primerait donc sur tout le reste. Pour les chercheurs, cette découverte pourrait ainsi aider à comprendre, à prévenir et à traiter «les dommages causés par les rayonnements sur la peau.»
«Cette découverte scientifique a mis en évidence un mécanisme moléculaire qui pourrait servir de base à d’autres recherches susceptibles de déboucher sur des traitements novateurs qui assureront une protection maximale de la peau contre les dommages causés par les radiations», explique à Science Alert Carmit Levy, biochimiste et biologiste moléculaire à l’université de Tel Aviv. «À long terme, cette étude pourrait même contribuer à la prévention du cancer de la peau», conclut-elle.
Nina Iseni