Au total, ce sont sept dates de spectacle dans le « Dieudobus » — une salle de spectacle mobile — qui sont annulées dans la capitale.
Le « Dieudobus » restera clos. La Préfecture de police a décidé d’interdire la tenue du spectacle Dieudonné sous bracelet qui devait se jouer dans ce « car » stationné rue de la Porte d’Issy, dans le 15ᵉ arrondissement de Paris. En tout, sept dates ont été annulées dans le cadre de cet arrêté publié le 9 août 2023.
Propos et gestes « antisémites »
L’autorité de police évoque les menaces à l’ordre public de ce spectacle a priori hautement inflammable, dans lequel Dieudonné M’Bala M’Bala se met en scène en détenu. La Préfecture souligne la présence « d’un personnage de confession juive » et note le « caractère antisémite, incitant à la haine raciale » des propos et des gestes présents dans cette pièce, « dans le prolongement des précédents spectacles » de l’humoriste.
Outre le corps du texte, les services de police justifient leur décision au regard de l’emplacement du « Dieudobus » où devait se représenter l’artiste. Cette salle de spectacle mobile étant située « à proximité d’une synagogue » de la commune limitrophe d’Issy-Les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), selon les autorités.
En conséquence, les dates des jeudi 10, vendredi 11, samedi 12 août et des vendredi 1er, samedi 2, jeudi 7 et vendredi 8 septembre 2023 sont annulées. Présenté comme « la sensation humoristique de l’année » par ses promoteurs, ce spectacle « sous bracelet » avait déjà été interdit à Montpellier, via un arrêté du maire, Michaël Delafosse.
« La Cage aux fous » annulée ?
« Dieudo » était déjà dans le collimateur du préfet de police, Laurent Nuñez, pour une autre représentation. Le 14 septembre, le comédien est toujours programmé sur la scène du Zénith de Paris au côté de Francis Lalanne, pour La Cage aux fous. À la lecture du script, le préfet avait fait parvenir une lettre au comédien, annonçant son intention d’interdire la venue du duo.
Sur la sellette, l’humoriste a fait savoir qu’il ne souhaitait « aucune polémique » sur ce show, et indiqué qu’il pourrait amender son texte « dans un souci d’apaisement », pouvait-on lire dans les colonnes du Parisien.
Par Samuel Vivant