Au lendemain d’une manifestation, où des centaines de colons israéliens demandaient la libération d’un colon accusé d’avoir tué un Palestinien lors d’affrontements violents dans la ville palestinienne de Burqa, en Cisjordanie, cinq maisons dans un avant-poste de colons ont été détruites lundi 14 août près de Ramallah.
C’est une décision rare du gouvernement actuel – approuvée par le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich lui-même, aussi chargé des Affaires civiles en Cisjordanie –, alors que ses membres ne cessent d’encourager la colonisation.
Alors que l’armée israélienne s’est rendue à l’avant-poste de Shahar tôt lundi matin, elle a été reçue par des lancés de pierres et des pneus en feu. Malgré la venue des manifestants colons, les bulldozers se sont mis à la tâche : cinq maisons ont été détruites et les familles, évacuées. Il reste néanmoins une vingtaine de bâtiments illégaux dans l’avant-poste.
La décision est surprenante de la part du gouvernement israélien, dont plusieurs ministres encouragent ouvertement la colonisation en Cisjordanie. Parmi eux, le ministre des Finances Bezalel Smotrich : c’est lui qui a approuvé l’évacuation.
Le responsable explique que ces nouveaux bâtiments ont été construits sur des terrains arabes privés et réglementés et que « malheureusement », il n’a pu transférer les bâtiments sur des terrains publics afin de les légaliser. Cette méthode est régulièrement appliquée pour poursuivre les constructions en Cisjordanie occupée.
Les colons sur place affirment qu’il s’agit de la première évacuation de cette ampleur depuis la mise en place du gouvernement actuel.
Sharon Aronowicz