Ces travaux, lancés par le Consistoire Israélite de la Moselle et la Communauté juive de Metz, s’échelonneront sur une durée d’environ deux ans.
Refuge de l’une des plus anciennes communautés juives de France, la synagogue consistoriale de Metz, située rue du Rabbin Élie Bloch, a besoin d’une seconde jeunesse. Construit entre 1848 et 1850, l’édifice de style néoroman doit en effet faire l’objet d’un vaste chantier de restauration dans les prochains mois. Pour soutenir et mener à bien le projet, une cagnotte en ligne vient d’être lancée par la Fondation du patrimoine. Ces travaux, lancés par le Consistoire Israélite de la Moselle et la Communauté juive de Metz, s’échelonneront sur une durée d’environ deux ans, pour un montant total estimé à un peu plus de 1,7 million d’euros.
Remise à neuf
Dans le détail, la façade sera refaite à neuf, en raison de l’altération de la pierre de Jaumont dont certains blocs se sont détachés. Les marches en pierre, étant pour certaines descellées, seront remises en état et les portes donnant sur la rue bénéficieront d’un nouveau coup de peinture. À l’intérieur, les piliers vont faire l’objet d’un décapage des diverses couches de peinture qui les recouvrent pour rendre de nouveau la pierre de Jaumont qui les constitue apparente et les fissures seront traitées. Les parquets, décors intérieurs, le plafond, les baies et les vitraux vont être également restaurés afin de retrouver leur couleur d’origine.
Côté calendrier, les travaux devraient se dérouler en deux phases. Une première qui démarrera à l’automne 2023 et une seconde qui suivra à partir de l’automne 2024, pour une fin de chantier espérée en 2025. Pour l’instant, 2 500 euros ont été récoltés sur les 100 000 euros escomptés. Le projet est par ailleurs soutenu financièrement par la DRAC, la préfecture de la Moselle, la Région Grand Est, la Ville de Metz et le Département de la Moselle. Cette collecte de dons, lancée par la Fondation du patrimoine, doit permettre de compléter ce tour de table pour assurer les dépenses restantes. L’ensemble des travaux est mené sous la direction de Grégoire André, architecte du patrimoine et maître d’œuvre, et « les entreprises intervenant sur le chantier sont toutes des entreprises locales », précise la Fondation sur la page de la collecte.