Alors que le préfet de police de Paris menace d’interdire le spectacle de l’humoriste Dieudonné au Zénith le 14 septembre prochain, la polémique enfle autour de la venue de l’humoriste prévue à Toulouse et Montpellier les 17 et 18 août.
Dans la lettre qu’il a adressée à Dieudonné et que révèle ce jeudi 3 août Le Parisien, le préfet de police de Paris Laurent Nunez déplore « certains passages du spectacle » de l’humoriste. Celui-ci doit se produire le 14 septembre prochain au Zénith de la capitale et il s’était engagé à envoyer le script de sa représentation au préfet, qui n’a donc pas été totalement conquis.
Dieudonné @MbalaDieudo n’est pas le bienvenue à #Montpellier le 18 août, les injures, la provocation à la haine raciale n’ont pas leur place à @montpellier_ avec @MDelafosse https://t.co/PvfV0cQu1x
— Manu Reynaud 🇺🇦 (@manureynaud) August 4, 2023
Laurent Nunez précise les deux « motifs » qui justifieraient une interdiction. « Plusieurs passages m’apparaissent de nature, au travers des personnages interprétés répondant au personnage du Joker, notamment ceux de l’artiste russe, de Paprika, d’Eran ou encore de la référence à Hitler, à porter atteinte à la dignité humaine », écrit-il. Et la crainte de « troubles graves à l’ordre public » entre soutiens et « personnes hostiles à cette représentation ». Ce spectacle, baptisé « La Cage aux Fous », l’humoriste aux multiples condamnations doit le présenter aux côtés du chanteur Francis Lalanne.
Les opposants de Dieudonné en Occitanie montent au créneau
Le préfet rappelle enfin que la Coupe du monde de rugby se tiendra en France à cette période. En réponse au préfet, l’avocat de Dieudonné dénonce « une forme de police de la pensée, voire de censure », mais il assure que son client « prend l’engagement de supprimer purement et simplement cette partie du texte qui vous pose, ès qualités, difficulté ».
Ce n’est pas le même spectacle que doit venir jouer l’humoriste à Toulouse et Montpellier, les 17 et 18 août prochains. C’en est un autre, intitulé « Dieudonné sous bracelet », dont « les lieux exacts ne seront communiqués par SMS que quelques heures avant ». D’où la montée au créneau des opposants occitans à Dieudonné, qui réclament l’interdiction pure et simple de ces représentations.