L’auteur Daniel Pennac a reçu jeudi 22 juin le Grand Prix de littérature de l’Académie française, consacrant l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain. L’auteur d’Au bonheur des ogres reçoit 25.000 euros.
L’Académie française a annoncé jeudi 22 juin avoir attribué à Daniel Pennac son Grand Prix de littérature, qui consacre l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain. Ce prix bisannuel, doté de 25 000 euros, récompense l’auteur de la saga des Malaussène, qui s’est achevée avec «Terminus Malaussène» en janvier. «Je ne me pose pas la question de la postérité et je ne me pose pas non plus la question des prix», déclarait l’auteur à l’AFP à l’occasion de la parution de ce roman.
Daniel Pennac est l’auteur de nombreux romans à succès, dont La Fée carabine, qui a connu un immense succès en France et à l’étranger. L’auteur est également reconnu pour son engagement en faveur de la lecture et de l’éducation, plaidant pour le plaisir de lire et la liberté de choisir ses propres lectures.
Un autre livre emblématique est Comme un roman : une réflexion profonde sur le pouvoir de la lecture et de l’écriture dans nos vies. Il y explore les enjeux de la lecture obligatoire à l’école et encourage les individus à découvrir le plaisir de lire par eux-mêmes. Pennac est un écrivain polyvalent et engagé, dont les mots ont touché de nombreux lecteurs à travers le monde.
Son dernier roman en date, Terminus Malaussène est le dernier volet de la saga Malaussène. Dans ce roman, Pennac revisite avec brio l’univers foisonnant de sa famille haute en couleur, mettant en scène Benjamin Malaussène, le personnage central de la saga. Un ultime opus qui explore des thèmes chers à l’auteur, tels que l’amour, la tolérance et la solidarité.
Prix Renaudot 2007 pour «Chagrin d’école», Daniel Pennac a toujours revendiqué son statut de «cancre» et le droit pour les lecteurs de «ne pas lire», guidés par leur seul plaisir. Ce prix, attribué par le passé à Romain Rolland, Marguerite Yourcenar ou Milan Kundera, fait partie des 67 distribués par l’Académie dans son palmarès annuel.
Parmi les plus prestigieux, le Grand Prix de poésie est allé Jacques Roubaud, membre de l’Oulipo, pour l’ensemble de son œuvre, et le Grand Prix de la Francophonie à un spécialiste de la littérature française, l’Américain d’origine roumaine, Thomas Pavel. La Grande Sophie a reçu la Grande Médaille de la chanson française, Cédric Klapisch le Prix du cinéma René Clair, et Françoise Dastur le Grand Prix de philosophie, pour l’ensemble de leur œuvre.
Parmi les «prix de soutien à la création littéraire», Kerwin Spire, un biographe du romancier Romain Gary, reçoit les 3 000 euros attachés au prix Henri de Régnier, et le Franco-Vénézuélien Miguel Bonnefoy ceux du prix Amic.
La récompense la plus convoitée, le Grand Prix du roman de l’Académie française, est traditionnellement remise fin octobre, à la même époque que d’autres grands prix littéraires d’automne.