Pour tenter de devenir enfin rentable, Uber mise sur les marchés où il détient le leadership et quitte ceux où il est à la traîne, ce qui signe son retrait d’Israël.
Uber est toujours à la recherche de sa rentabilité. Pour réduire ses coûts, le leader du VTC a décidé de se concentrer sur ses principaux marchés et de tout bonnement abandonner les autres… en premier lieu son activité de taxis en Israël et son service de livraison de repas en Italie. L’information a été relayée ce 15 juin, notamment par Reuters.
Selon l’agence de presse britannique, le directeur général d’Uber Dara Khosrowshahi a déclaré que dorénavant, la société « n’investirait que dans les marchés dans lesquels il pourrait devenir le premier ou le second plus grand acteur« , sur ceux ayant « des opportunités de croissance durable« .
En Israël, ses utilisateurs étaient des touristes
A priori, ce n’était pas le cas en Israël où Uber s’est lancé en 2014, s’était déjà retiré, puis réétabli au début de l’année 2022. Là-bas, il était contraint par la réglementation d’opérer en tant que service de taxi et non de VTC. L’entreprise américaine était alors en concurrence avec Gett (anciennement GetTaxi), le leader local fondé en Israël, ainsi qu’avec le service russe de taxis à la demande Yango.
Uber a offert des frais de service compétitifs aux chauffeurs, et la société a mis l’accent sur le service aux passagers, comme sa priorité absolue. Cela dit, les chauffeurs ne sont pas laissés pour compte : contrairement aux concurrents actuels en Israël, Uber ne facturait pas de frais mensuels initiaux aux chauffeurs et réservait les frais de service les plus compétitifs aux chauffeurs qui fournissent un excellent service.
Au cours des derniers mois, Uber a accéléré ses efforts pour recruter des chauffeurs de taxi sur sa plateforme en Israël, en se concentrant sur Tel-Aviv et Jérusalem. Ses efforts ont été bien accueillis par les chauffeurs de taxi, dont plusieurs milliers ont été intégrés à sa plate-forme, parallèlement à la demande croissante des voyageurs internationaux. Sur ce, la société a souligné qu’elle s’efforçait d’améliorer la disponibilité des chauffeurs sur sa plate-forme, principalement pendant les heures de pointe.
Cette décision offrait une bouffée d’air frais et concurrentiel au marché des taxis dans la nation des startups. « Nous relançons nos opérations en Israël pour contribuer à la modernisation de l’industrie du taxi en Israël, en fournissant un service de classe mondiale aux passagers et en permettant aux chauffeurs de taxi d’augmenter leurs revenus », avait déclaré Gony Noy, nouvelle directrice générale d’Uber en Israël.
Uber le fait, a-t-elle dit, en « travaillant main dans la main avec le ministère des Transports et les chauffeurs de taxi, qui bénéficieront de tarifs compétitifs pour fournir un excellent service aux passagers. Nous voulons utiliser la technologie pour transformer les services de taxi, en collaboration avec d’autres services de transport public, pour en faire la meilleure alternative possible à la voiture privée. »
Mais, après plus d’un an d’exercice, Uber n’est pas parvenu à se faire une place sur un petit marché où les chauffeurs de taxi locaux offrent un service bien connu et de qualité. Ses utilisateurs étaient principalement des touristes et des hommes d’affaires. Les chauffeurs de taxi travaillant avec la société ont été informés que le service cesserait à la fin de la semaine prochaine. Son service de commande de scooters électriques exploités par Lime sera lui maintenu.
Avec usine-digitale et infojmoderne