Une nouvelle étude israélienne aurait révélé un lien inquiétant entre la pornographie et une condition de santé inquiétante chez les hommes qui en consomment.
Les hommes qui visionneraient de la pornographie «problématique» auraient plus de chances de développer un trouble alimentaire, selon une recherche publiée dans le journal Body Image et rapportée par le New York Post.
Des chercheurs de l’Université de Haïfa et du Max Stern Yezreel Valley College en Israël ont mené l’étude, qui a été promulguée au début du mois de juin. 705 hommes, âgés de 18 à 68 ans – et de 32 ans en moyenne –, ont participé à l’étude.
Environ 68% des participants étaient hétérosexuels; les autres disaient appartenir à un groupe sexuel minoritaire. En plus de répondre à des questions liées à leur consommation de pornographie et à leurs habitudes alimentaires, ils ont expliqué leur perception d’une pornographie réaliste et confié s’ils souffraient d’anxiété ou de dépression.
Les hommes concernés ont aussi répondu à des questions portant sur des comportements propres aux troubles alimentaires – où ils comparaient leur corps à ceux présentés dans les scènes pornographiques.
Des affirmations comme «j’ai l’impression que la pornographie est une partie importante de ma vie» et «je suis stressé lorsque quelque chose m’empêche de regarder de la pornographie» revenaient souvent.
Des résultats surprenants
Les résultats ont montré que, quelle que soit leur sexualité, les hommes qui consomment beaucoup de pornographie sont plus enclins à comparer leur corps à ceux que l’on voit dans les films pornographiques et à avoir une perception négative de leur propre corps.
L’étude a ainsi prouvé que plus la consommation de pornographie était importante, plus les comportements associés aux troubles de l’alimentation, comme la restriction, l’hyperphagie et la purge, étaient nombreux.
Les chercheurs ont aussi indiqué que l’usage problématique de pornographie, en plus des comportements liés aux troubles de l’alimentation, peut avoir un impact négatif sur divers aspects du fonctionnement et du bien-être d’un individu.
Il s’agit notamment de problèmes de fonctionnement sexuel, d’hypersexualité et de santé mentale en général.
«Pour réduire le risque de développer ou d’aggraver les symptômes des troubles de l’alimentation, les cliniciens qui travaillent avec des clients devraient évaluer l’utilisation problématique de la pornographie et les préoccupations liées à l’image corporelle au cours de la thérapie», ont écrit les auteurs de l’étude.
«La consommation de pornographie et les troubles de l’alimentation sont des comportements qui peuvent servir de mécanismes de défense pour réprimer la douleur émotionnelle, et ils impliquent un certain niveau de honte et de stigmatisation.»