Sur fond de réalité historique, le scénariste Antoine Ozanam se penche sur l’histoire des enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Alors que la poussière de la guerre est à peine retombée, Samuel recherche les enfants rescapés de la Shoah, cachés en France dans des familles. Il fait partie des dépisteurs, un groupe d’anciens scouts juifs qui voulait réunir les familles rescapées. Sauf que l’urgence et le danger imminent n’incitaient pas à se lancer dans de grandes formalités et que la documentation sur le placement de tel ou tel enfant était quasi inexistante. Samuel parviendra-t-il à retrouver cette petite fille mise à l’abri alors qu’elle n’avait qu’un an en 1943 ?
Le meilleur et le pire
Pour le savoir, il faudra attendre la suite de cette histoire dont le scénario est inspiré de faits réels. La série, prévue en deux tomes, est signée du Rouennais Antoine Ozanam, accompagné de la ligne claire du Belge Marco Venanzi. Et si la construction est somme toute assez classique, cette plongée dans un pan de l’histoire méconnue de la France, dans ce qu’elle a de plus solidaire mais aussi de plus ignoble, intrigue et donne envie d’en savoir plus. Si l’on reste tout de même un peu sur notre faim, ne serait-ce que pour le devoir de mémoire, c’est une réussite.
« Le Dépisteur, tome I : la Tondue », par Ozanam et Venanzi (éditions Glénat), 14,95 €.