L’exposition, proposée par la Conférence des évêques de France, en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem, est ouverte tous les jours de 15h à 17h. Elle évoque les actes de plusieurs Justes parmi les nations.
A l’occasion de la commémoration des arrestations et des déportations massives de Juifs durant l’été 1942, la Conférence des évêques de France, en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem, a souhaité, par une exposition, rendre hommage aux Français reconnus « Justes parmi les Nations ».
En effet, ces hommes et ces femmes furent des « lumières dans la nuit de la Shoah ». L’appellation de Justes désigne les non-Juifs qui ont risqué leur vie pour soustraire des Juifs aux persécutions des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parmi eux, entre autres, des chrétiens dont des évêques, lesquels contribuèrent à une prise de conscience face à la persécution dont étaient victimes les Juifs. Baptisée « Du cri du cœur à la voix des justes », cette exposition déploie de multiples panneaux dont certains saluent l’engagement d’hommes et de femmes dans cette période difficile. « Les Justes ont aidé et sauvé des hommes et des femmes pendant la seconde guerre mondiale »
L’institut international pour la mémoire de la Shoah – Yad Vashem, situé à Jérusalem, reconnaît leur action salvatrice par la remise d’un diplôme et d’une médaille mais aussi la plantation d’un arbre dans la vallée des Justes.
Plus de 28 000 justes
Au 1er janvier 2022, le titre de Justes parmi les nations avait été décerné à plus de 28 000 personnes à travers le monde dont plus de 4 200 en France. Plusieurs panneaux retracent la vie de Justes, évoquant leur parcours et surtout le rôle joué pour aider, secourir, protéger des hommes, des femmes et des femmes.
Denise Aguadich-Paulin, sœur Joséphine de Notre-Dame de Sion, rejoint une organisation clandestine « l’Amitié chrétienne ». En juillet 1943, elle rejoint Paris et se met au service de l’œuvre au secours des enfants. Elle active ses réseaux pour aider et mettre à l’abri des enfants. Elle a reçu le titre de juste le 17 décembre 1989.
Le cardinal Pierre Gerlier, Juste le 15 juillet 1980, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, incite tous les monastères à ouvrir leurs portes pour recueillir les juifs.
Monseigneur Jules-Géraud Saliège, archevêque de Toulouse, écrit une lettre de protestation contre les lois anti-juives qui fera écho dans la résistance. Fait compagnon de la libération par le Général de Gaulle en 1945, il devient Juste le 8 juillet 1969.
Monseigneur Pierre-Marie Théas, évêque de Montauban, le 8 juillet 1969, s’est insurgé contre les mesures antisémites.
Sœur Sainte-Monique, née Geneviève Cadart, a pris sous sa protection un petit garçon juif Georges Gross à l’hôpital Saint-Gatien des Augustines. Elle est Juste depuis le 31 octobre 2010.
Henriette Launay et sa fille Henriette vont sauver et héberger Mireille Prymak et sa fille Édith d’à peine 6 semaines. Elles ont reçu le titre de Juste le 28 avril 2002.
Ces évocations rappellent une page de notre histoire qui reste très marquée dans les mémoires.
Exposition jusqu’au 26 février
L’exposition « Du cri du cœur à la voix des Justes » est présentée à l’abbaye Sainte-Berthe, jusqu’au 26 février. Elle est ouverte au public tous les jours de 15h à 17h en visite libre. N’hésitez pas à vous rendre à l’abbaye et à prendre le temps de lire ces panneaux qui parlent d’actes courageux.
Le dimanche 26 février aura lieu une présentation par Mme Cécile Déprez du Service National des relations avec le judaïsme.