L’événement « Night for the blood » (Nuit pour le sang) doit se produire dans les prochains jours dans un lieu tenu secret du secteur de Saint-Dié-des-Vosges. Le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets concernés la plus grande vigilance.
Annoncé ce samedi dans les Vosges, l’événement « Night for the blood » n’est pas le bienvenu, comme l’a affirmé le ministère de l’Intérieur. Quatre groupes de musique, proches de la mouvance néonazie, sont programmés pour se produire dans un lieu tenu secret.
Le « Night for the Blood », fest de black metal national socialiste (NSBM), devrait se tenir samedi 25 février dans les environs de Saint-Dié-des-Vosges. À l’affiche, quatre groupes nazis : Stahlfront (Allemagne), Eidkameraden (Suisse), Leibstandarte et Todesschwadron (France). pic.twitter.com/bML3PFbQRX
— Donatien Huet (@dodonatien) February 18, 2023
Gérald Darmanin a demandé à « six préfets potentiellement concernés » par l’installation non autorisée de ce festival « d’interdire le concert », selon France Bleu Sud Lorraine. Annoncé à proximité de Saint-Dié-des-Vosges, les départements de Moselle, Meurthe-et-Moselle, Haute-Saône, du Bas-Rhin, Haut-Rhin et des Vosges sont concernés par le périmètre d’interdiction. Le ministre de l’Intérieur a « mis a disposition des moyens pour faire respecter cette interdiction ».
« Nuit pour le sang »
C’est sur Facebook que les organisateurs ont publié l’affiche du festival « Night for the blood », aux multiples références néonazies. Selon les informations de Mediapart, la localisation devrait être communiquée quelques heures avant le début des festivités dans un rayon de 50 km « pour éviter toute interdiction préalable », ce qui ne facilite pas le travail des préfectures.
A l’affiche, quatre groupes – dont deux français – de black metal national socialiste (NSBM) devraient se produire. La spécificité de ce genre musical est la conjugaison entre le côté underground du black metal et des thémes racistes, antisémites ou suprémaciste blanc.
Ce n’est pas la première fois que des groupes associés au néonazisme essaient de se produire en France. En septembre dernier, le concert d’un groupe norvégien de NSBM était annulé à Paris dans l’indignation.