La première exposition, « Fragments », offre une approche visuelle. Dans ses installations composées par exemple de barbelés ou de numéros de matricules de déportés, l’artiste Stéphane Brunel a voulu dénoncer la politique du chiffre macabre poursuivie par le régime nazi. Trois classes de l’école Simone-Veil ont pu visiter l’exposition, accompagnées des explications du créateur.
Un récit périgourdin de la Shoah
Installée dans la chapelle de la Visitation, la seconde exposition, « La Famille juive dans la tourmente », retrace l’histoire d’une famille strasbourgeoise, victime de la rafle du 10 novembre 1943, rue Séguier, à Périgueux. Les trois enfants Gruska parviennent à s’échapper. À travers ce récit, l’historien Bernard Reviriego a aussi voulu mettre en avant la résilience : « Je voulais parler de ces gens qui ont aidé les Juifs. »
Les panneaux regroupent des documents d’époque ou encore des témoignages inédits. « Willy Gruska, un des trois enfants de la famille, n’avait pas peur de s’exposer. Il m’a beaucoup aidé dans mes recherches », salue Bernard Reviriego.
L’historien donnera une conférence sur son livre « Juifs réfugiés en Dordogne, les rafles de février 1943 » à la médiathèque mercredi 22 février, à 18 heures. La commémoration des rafles de février 1943 se poursuivra avec une cérémonie, dimanche 26 février, à 11 heures, en présence du Grand Rabbin de France Haïm Korsia.