À la veille de son départ à la retraite, un officier de la police des polices découvre que son meilleur ami et collègue est accusé de corruption… D’une redoutable efficacité, cette série israélienne navigue en eaux troubles, au cœur des liens opaques entre police, justice et organisations criminelles.
Eliran Hen, un jeune policier, est arrêté après une fusillade mortelle dans la ville de Bat Yam. Dépêché par le département des affaires internes de la police pour mener l’interrogatoire, Izzy Bachar apprend que son meilleur ami, Barak Harel, à la tête du plus gros poste de police d’Israël, serait impliqué dans une vaste organisation criminelle. Ronit Meintzer, la supérieure d’Izzy, lui demande de participer à l’enquête tout en le plaçant sous surveillance, de peur qu’il ne transmette des informations clés à Barak.
Que fait la police ?
« Envers qui et quoi doit-on être loyal ? », semblent perpétuellement se demander la foule de personnages qui peuplent cette incisive série israélienne, créée par Roy Iddan (Téhéran) et réalisée par Alon Zingman (Les Shtisel : une famille à Jérusalem). Dressée sur le fil fragile entre le bien et le mal, Manayek – Trahison dans la police avance avec agilité vers une réponse éminemment complexe. Car l’affrontement feutré qui se joue entre ses deux protagonistes engendre des tactiques d’une incroyable finesse, souvent contrecarrées par le solide rempart fraternel qui unit ces amis de longue date. Si l’on suit principalement Izzy, féroce défenseur de la morale aux airs de Droopy, lucide sur les jeux de pouvoir à l’œuvre, l’adresse avec laquelle Barak séduit son monde ne manque pas non plus d’attrait. En dix épisodes, Manayek – Trahison dans la police déroule une intrigue effroyablement réaliste, aux enchevêtrements passionnants, qui dépeint sans ambages une société israélienne minée par la corruption et la défiance.
À la télévision le jeudi 2 mars à 20:55, puis en replay