A l’origine de la découverte des manuscrits de la mer Morte, l’Ecole biblique et archéologique française s’est séparée dans le plus grand secret d’un de ses plus éminents experts. Un départ forcé sur fond de querelles de chapelles au sein de la vénérable institution fondée par les dominicains en 1890.
En ce printemps 2022, frère Dominique-Marie Cabaret déambule pour la dernière fois entre les rayons labyrinthiques de la prestigieuse bibliothèque de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem (Ebaf). Dehors, le parc de deux hectares ceint de hauts remparts en pierre, où il s’est si souvent promené, a déjà reverdi, et la tour carrée qui domine ce temple du savoir auquel il a consacré tant d’années se dresse, immuable, à quelques centaines de mètres de l’emblématique porte de Damas et de la partie arabe de la ville.
Triste et amer, frère Cabaret caresse du regard les livres rares et sacrés abrités dans la pénombre, tout en se remémorant les semaines pénibles qu’il vient de vivre, sur fond de rivalités personnelles ou générationnelles entre moines. Mais aussi de guerres intestines et politiques. Frères « orientalistes arabisants » contre ceux plus « pro-israéliens », « biblistes » contre « archéologues ». Traversée par des querelles de chapelles, sa chère école n’a rien à envier à l’atmosphère crépusculaire du « Nom de la Rose », le fameux roman d’Umberto Eco.
Quelques jours plus tôt, la sentence est tombée, brutale et sans appel. Il doit quitter Jérusalem. Le frère philippin Gérard Francisco III, grand maître de l’ordre des dominicains et son dirigeant suprême dans le monde, est venu le lui annoncer en personne lors d’un entretien aussi expéditif que glacial. Dominique-Marie Cabaret s’est vu signifier son renvoi vers sa province d’origine, à Toulouse.
Aucune explication ne lui a été donnée. Le quadragénaire fait donc un ultime adieu aux précieux ouvrages : manuscrits en copte bohaïrique, estampages originels des plus anciennes écritures en araméen retrouvées en Terre sainte, ou encore cette Bible de 1669 traduite en neuf langues. Autant de trésors patiemment collectés pendant plus d’un siècle par les frères dominicains. Une collection unique dans tout le Proche-Orient, qui lui sera désormais interdite.
Est-ce parce que les dominicains se sont – notamment – illustrés dans les sinistres tribunaux ecclésiastiques du Moyen Age, que plane comme un parfum d’Inquisition sur la mesure disciplinaire prise à l’encontre de frère Cabaret ? L’humiliation qu’il a subie s’est faite à l’abri des regards, comme toujours. Les congrégations ont le culte du secret. Autant que de l’obéissance absolue. Les dominicains en font le serment quand ils prennent l’habit. Les décisions rendues par le maître de l’ordre sont donc irrémédiables. Ici, point de syndicat ni de conseil de prud’hommes, aucune voie de recours. Et encore moins de confidences distillées dans la presse. La nouvelle de ce limogeage a pourtant réussi à lézarder le mur du silence pour fuiter dans le monde universitaire, provoquant une levée de boucliers parmi les historiens et archéologues français. Dans ce petit monde, Dominique-Marie Cabaret fait figure de référence avec son parcours académique hors du commun.
Contexte explosif
Ancien ingénieur dans l’aérospatiale, spécialiste des lanceurs (fusée Ariane V, et missiles portés par les sous-marins nucléaires), il est entré dans les ordres à 27 ans. Chez les dominicains – qui ont aujourd’hui pour principale mission d’enseigner –, il a passé un doctorat en théologie dogmatique, puis présenté une thèse remarquée sur « le cœur de la Trinité ». En 2012, le voici envoyé par son ordre à l’Ecole biblique. Autant dire parmi l’élite. Car l’Ebaf est tout à la fois un lieu de culte et d’excellence, doté d’une basilique construite, selon la tradition, à l’endroit même du martyre par lapidation de saint Etienne, vers 39 apr. J.-C., mais aussi d’un couvent accueillant une vingtaine de dominicains (âgés de 42 à 82 ans, français pour moitié, mais aussi américains, allemands, polonais) et d’un centre d’enseignement et de recherche internationalement reconnu.
Placée sous la tutelle de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et financée pour partie par le ministère des Affaires étrangères, l’école constitue également un symbole fort de la présence française à Jérusalem. Lors de sa visite officielle en Israël en janvier 2020, Emmanuel Macron y a d’ailleurs fait un long et remarqué détour. Dix ans auparavant, frère Cabaret, lui, avait déjà commencé à s’y forger une réputation.
Dès son arrivée à l’école en 2012, cet intellectuel passionné se forme à l’archéologie, puis se voue tout entier à la topographie de la Jérusalem antique. Il parvient en particulier à établir une nouvelle datation de l’arc de l’Ecce Homo. C’est l’endroit où Jésus aurait été amené au préfet romain Ponce Pilate, lequel aurait prononcé alors devant l’agitateur juif la célèbre formule : « Voici l’homme ! » Les recherches novatrices de Dominique-Marie Cabaret, publiées l’an dernier, ont suscité l’admiration de tous les archéologues spécialistes du Proche-Orient, y compris israéliens. Une reconnaissance et un consensus plutôt rares dans un pays où l’archéologie fait l’objet de multiples controverses.
En Terre sainte, chaque centimètre carré retourné est l’occasion d’un conflit. Côté israélien, il s’agit de prouver l’ancienneté de la présence juive qui justifierait les occupations actuelles des colons en Cisjordanie. Côté palestinien, toute fouille est, par conséquent, immédiatement considérée comme suspecte. C’est dans ce contexte explosif que l’Ecole biblique et archéologique, grâce à son ancienneté et aux éminents savants qui s’y sont succédé depuis près de cent cinquante ans, a réussi une gageure : être respectée et tolérée dans les deux camps.
Dominique-Marie Cabaret était l’un des piliers de cet équilibre. Lorsque son éviction a été connue sans qu’aucune raison valable ne soit avancée par l’ordre, plus de cent universitaires français (historiens et archéologues) lui ont apporté leur soutien, dans une lettre que « l’Obs » s’est procurée. Ils y disent leur crainte que « la direction de l’école ne marginalise dorénavant l’archéologie française à Jérusalem » et prive cette dernière de certains de ses plus éclatants mérites alors que l’Ebaf doit, en partie, sa renommée aux fouilles de Qumran.
« Un sujet sensible »
C’est là, en Cisjordanie, qu’ont été retrouvés les célèbres manuscrits de la mer Morte dans les années 1950-1960. Parmi les quelque 970 écrits mis alors au jour figure le grand rouleau d’Isaïe, composé de dix-sept feuillets de cuir cousus, retranscription en hébreu des soixante-six chapitres du livre d’Isaïe remontant au iie siècle apr. J.-C. Une découverte majeure pour les biblistes comme pour l’archéologie « bleu blanc rouge ». Voilà sans doute pourquoi la révocation du frère Cabaret a aussi alerté le consulat de France à Jérusalem, où l’on évoque « un sujet sensible ». Dans la communauté française présente dans la ville, certains, comme Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de « Terre sainte Magazine », une publication historique destinée aux pèlerins s’inquiètent : En limogeant l’un des deux seuls archéologues français encore présents à l’école, et en privilégiant pour le futur son remplacement par un frère anglo-saxon, nous sommes en train de baisser le drapeau. Cela va profiteraux chercheurs américains, qui sont plus proches des conservateurs israéliens.
A ses yeux, le frère Cabaret serait en réalité une sorte de « bouc émissaire », victime de conflits qui le dépassent.L’archéologue paierait également une forme « d’independance d’esprit ». La direction de l’école ne l’ayant « jamais apprécié », conclut-elle.
Installé dans son bureau de l’Ebaf, le directeur de l’institution, le frère Jean-Jacques Pérennès, nous reçoit fort courtoisement. Depuis la fenêtre, on peut apercevoir sur l’un des murs d’enceinte une large brèche : le souvenir de l’obus tiré en 1948, quand Juifs et Arabes se battaient sous les portes de l’école pour le contrôle de Jérusalem-Est. Le sexagénaire, docteur en économie, souhaite d’emblée éteindre l’incendie qui couve : Toute cette affaire autour du frère Cabaret n’est qu’une cabale.
Orchestrée par qui ? On ne le saura pas. Mais le directeur assure avoir un seul désir : « Continuer d’étudier la Bible en collaboration avec les plus grands spécialistes, dont les archéologues font bien évidemment partie ! » A l’écouter, le « départ » de Dominique-Marie Cabaret serait uniquement lié à une question de « collaboration avec les autres membres de l’école ». Le frère archéologue se serait révélé quelque peu « colérique ». Point final. Car, ce qui importe à Jean-Jacques Pérennès, c’est « l’avenir » de son « campus », dit-il avec fierté, en nous proposant de nous le faire découvrir.
L’Ecole biblique est incontestablement un lieu magique et unique. Très éloignée de l’idée que l’on peut se faire d’un traditionnel couvent. Les vingt-deux dominicains qui y résident sont d’authentiques savants. Doctorants, agrégés, polytechniciens ou normaliens, tous sont polyglottes et la plupart parlent le latin, le grec, l’araméen, voire le babylonien ancien. Au sein de l’Ebaf, ils se répartissent entre biblistes, épigraphes, historiens ou archéologues. Ces hommes d’Eglise, quand ils apparaissent en habit religieux – tunique blanche serrée par une ceinture de cuir, rehaussée d’un scapulaire en laine et d’un capuce qui se termine en pointe dans le dos – semblent tout droit sortis d’un vieux livre d’images. Certains préfèrent cependant demeurer en civil. Le choix leur est laissé, sauf pendant les offices religieux.
Frères prêcheurs ou pères chercheurs, ils exercent aussi en tant que professeurs, pour la plupart à l’école, qui accueille une trentaine d’étudiants par an. Des filles et des garçons qui résident plusieurs mois sur place, comme dans une mini-cité universitaire, le temps d’obtenir une « licence en écriture sainte », ce qui les prépare à l’enseignement de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les plus érudits se lancent dans un « doctorat en écriture sainte », un diplôme promu par le Vatican pour, dixit le Saint-Siège, « ancrer la théologie catholique dans le cœur de la révélation ». De manière plus prosaïque, ces étudiants doivent avancer « entre 15 000 et 20 000 euros par an en frais de scolarité », détaille le directeur de l’Ebaf. « Le gîte et le couvert sont compris, s’empresse-t-il d’ajouter. Les aides de l’Etat, environ 60 000 euros, étant minimes, nous devons bien nous autofinancer. »
Savants et aventuriers
Plus que l’enseignement pourtant, la vraie originalité de l’école, depuis sa création à la fin du XIXe siècle, réside dans sa vocation première : la recherche, singulièrement en archéologie. Une raison d’être aux origines religieuses avant d’être scientifiques. C’est avec une foi et des convictions inébranlables qu’en 1885, le fondateur de l’école, le père Marie-Joseph Lagrange débarque en Terre sainte. « Dieu, dit-il alors, a parlé aux hommes d’un certain pays, la Palestine, avec les langues et la culture de leur temps, il faut donc établir une géographie du salut. » D’où son ambition de s’installer à Jérusalem.
Plus novateur, Lagrange veut pratiquer non une « archéologie biblique » mais une « archéologie des hommes de la Bible ». Il initie ainsi une approche anthropologique de sa discipline, qui lui vaudra d’ailleurs quelques soucis. Ce moine au caractère bien trempé et soucieux de promouvoir une exégèse « progressive », refusait par exemple d’admettre que Moïse ait pu écrire de ses propres mains les cinq premiers livres de la Bible. Sans cesse surveillé, il fut censuré sous le pontificat de Pie X. On interdit ses ouvrages dans les séminaires, on le força même à s’éloigner de son école pendant un an en 1912. Un siècle plus tard, l’histoire semble bégayer. « Frère Dominique-Marie Cabaret, avec une approche originale puisée dans sa formation d’ingénieur, apportait un nouveau dynamisme au département d’archéologie » écrit en juin dernier Marie-Armelle Beaulieu, elle-même ancienne sœur bénédictine, dans « Terre sainte Magazine ». Et elle ajoute : « Son départ va fragiliser l’Ecole biblique. Le fondateur, Marie-Joseph Lagrange, doit se retourner dans sa tombe et avec lui tous les dominicains qui, depuis cent trente-deux ans, ont porté cette vocation. »
Vocation, le terme n’est pas galvaudé. Les dominicains qui ont dirigé les premières expéditions de l’Ebaf étaient surtout des aventuriers avant d’être des archéologues. A l’aube du XXe siècle, les héritiers de saint Dominique organisent, par groupes de deux ou trois, de véritables « caravanes bibliques ». Les chemins de fer sont encore balbutiants, ils avancent donc à cheval ou à dos de chameau – quand on accepte de leur en vendre – dans les déserts de Jordanie, de Syrie, et jusqu’aux confins de l’Arabie, souvent sous des températures extrêmes. Sans relâche, ils creusent, ils raclent, ils fouillent la terre aride, rapportant de leurs expéditions mosaïques, tessons, vases, relevés topographiques, copies d’inscriptions dans les nécropoles nabatéennes ou graffites thamoudéens, qu’ils s’empressent ensuite de déchiffrer.
Seule la Première Guerre mondiale interrompt leurs recherches. Les frères sont alors contraints à l’exil ou à d’autres aventures. L’un d’entre eux, Antonin Jaussen, en expédition à Palmyre, est retenu prisonnier par les Turcs, avant d’être libéré sur intervention du pape. Il se met aussitôt au service du renseignement britannique. Et se révèle aussi doué pour l’espionnage que pour les fouilles en informant les Anglais que les Ottomans s’apprêtent à attaquer le canal de Suez par le désert. Le 2 février 1915, les Turcs, encadrés par les Allemands, déclenchent l’offensive. L’armée britannique les attend. La déroute des Ottomans sera complète.
« Micro-équipes de pointe »
A la fin de la Première Guerre, les dominicains reviennent à Jérusalem. Pour y demeurer sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui. Mais au sein de l’école, le nombre d’archéologues ne cesse de diminuer. Après l’éviction de frère Cabaret, il n’en reste désormais plus qu’un seul, le frère Jean-Baptiste Humbert. Agé de 82 ans, dont un demi-siècle passé à Jérusalem, il poursuit inlassablement ses chantiers. Ses découvertes l’ont mené à Saint-Jean-d’Acre, en Jordanie, ou plus récemment à Gaza pour la restauration des mosaïques de la basilique byzantine d’Hilarion (Ve siècle apr. J.-C).
Nous le rencontrons en plein travail, penché sur son ordinateur, dans son antre, le « musée » de l’école où il a entreposé toutes ses trouvailles. Tenu à une obligation de réserve, il se refuse à tout commentaire sur Dominique-Marie Cabaret. On le sent néanmoins affecté par le départ de ce dernier qu’il avait patiemment formé durant de longues années. « C’est tout le drame, constate François Villeneuve, professeur émérite d’archéologie romaine à la Sorbonne. Les institutions de pointe, comme l’Ebaf ne tiennent que grâce à des micro-équipes de passionnés. Or, il faut dix ans pour former un archéologue. Quand Humbert arrêtera, sans Cabaret, il y aura un grand vide. » Et de s’interroger : C’est à se demander si, en raison des difficultés à fouiller en Palestine, l’école n’est pas en train de renoncer.
Désormais, l’Ebaf préfère mettre l’accent dans ses publications sur la fabuleuse richesse de son fonds documentaire. « En tout 150 000 volumes, précise frère Bernard Ntamak, le bibliothécaire. Soit 11 kilomètres de rayonnage, exactement la distance qui sépare notre couvent de la basilique de la Nativité à Bethléem. »
Dans les sous-sols, littéralement envahis par les livres, quatre-vingts bureaux individuels sont occupés par des chercheurs –venus du monde entier– qui les réservent parfois un an à l’avance. « Ceux qui vivent ici, peuvent même venir travailler la nuit », souligne frère Bernard. Ambiance studieuse garantie : toute parole est strictement proscrite dans ses lieux, sous peine d’exclusion. Une austérité toute monacale qui a aussi séduit quelques écrivains venus en résidence comme Pierre Assouline, Eric-Emmanuel Schmitt ou Régis Debray.
La Bible, Johnny Hallyday et Dark Vador
Autre joyau de l’Ebaf : sa photothèque. Elle est l’œuvre du frère Jean-Michel de Tarragon : 32 210 clichés, patiemment scannés et numérisés, dont plus de 800plaques de verre datant pour les plus anciennes de la fondation de l’école, en 1890. « Les premiers frères archéologues étaient aussi des photographes qui ont gravé pour l’histoire leurs découvertes », s’enthousiasme ce dominicain, docteur en histoire des religions du Proche-Orient. A 77 ans, il n’a pas hésité à se former au numérique pour réunir, jour après jour, une collection qui a donné lieu à plusieurs expositions à l’Institut du Monde arabe à Paris. Il aimerait dorénavant « bâtir un site internet dédié à la photothèque ». Mais la direction de l’école refuse obstinément de le financer. Rejouant l’ancestrale lutte entre les anciens et les modernes, elle préfère porter un autre grand projet numérique : « La Bible en ses traditions », une sorte de Wikipédia biblique recensant les multiples traductions du Nouveau et de l’Ancien Testament, ainsi qu’une exégèse comparée. Toutes les grandes œuvres artistiques, peintures, films, photos, opéras et musiques inspirées de la Bible devraient également apparaître dans ce mégacatalogue interactif.
C’est le père Olivier-Thomas Venard qui dirige cet ambitieux chantier. Un quinquagénaire, normalien et artiste peintre. Dans le couvent, beaucoup le voient prendre d’ici à six mois la succession du directeur Jean-Jacques Pérennès. Avant d’être mis sèchement à la porte, son seul réel concurrent était Dominique-Marie Cabaret.Ceci expliquant aussi peut-être cela. Sauf que le catalogue interactif de frère Venard est aujourd’hui toujours en jachère, son achèvement n’étant pas prévu avant 2027. Conçue à l’origine comme un programme scientifique de haute volée, réunissant 300biblistes internationaux, « la Bible en ses traditions » existe aujourd’hui sous la forme d’un site grand public dans une déclinaison plus triviale baptisée « Prixm », et élaborée avec une start-up associative qui se vante d’offrir aux internautes un « contenu drôle et intelligemment décalé qui vous apprend des trucs formidables sur les Ecritures ». Dans sa dernière newsletter, Prixm met ainsi en ligne du Johnny Hallyday interprétant « Si j’étais charpentier », une chansonnette sirupeuse tombée dans l’oubli où la rock star s’inspirait de l’histoire de la Nativité. Toujours sur Prixm, on peut également regarder un extrait du film « Star Wars » dans lequel Dark Vador dit à Luke : « Je suis ton père. » Clin d’œil pour le moins incongru à la paternité discutée de Joseph…
Cette nouvelle orientation prise par l’école surprend, pour ne pas dire plus, en interne. D’autant que les frères ont récemment pris connaissance du « plan stratégique » élaboré par la direction pour les dix ans à venir. Deux nouveaux postes sont programmés : un frère sera chargé à plein temps de la « communication », un autre aura la responsabilité du fundraising (la collecte de fonds). Pour ce faire, il pourra s’appuyer sur les recommandations élaborées par le cabinet de conseil Ad Limina. Les consultants se sont donc aussi infiltrés chez les dominicains ! Pour le coup, le père fondateur Marie-Joseph Lagrange doit vraiment se retourner dans sa tombe.