La médaille de Justes parmi les Nations a été remise à trois Périgordins à titre posthume, lors d’une cérémonie officielle en présence de leurs descendants
C’est l’aboutissement de plus de deux ans de démarches. Mardi 29 novembre, Raoul et Marie Beylot et Émile Combelas, ancien maire de Thiviers (Dordogne), ont été faits Justes parmi les Nations, plus haute distinction honorifique délivrée par Israël à des civils, à titre posthume. Simon Seroussi, porte-parole de l’ambassade d’Israël en France, et Gérard Benguigui, délégué régional du Comité français pour Yad Vashem, avaient fait le déplacement en Périgord vert.
Ces trois Périgourdins avaient caché une famille juive parisienne, Marthe et Robert Weill ainsi que leur fille, Simone Weill, durant l’Occupation allemande, pendant deux ans. Marc Fohlen-Weill, l’un des descendants des époux Weill, est à l’origine de la demande, « pour laisser une trace dans l’Histoire et honorer le souvenir du couple Beylot et d’Émile Combelas ». La Dordogne compte désormais 125 Justes.
Émotions et devoir de mémoire
Les personnalités, de la maire de Thiviers Isabelle Hyvoz au préfet Jean-Sébastien Lamontagne, n’ont pas manqué de souligner dans leurs discours le choix « emblématique » de l’école élémentaire, qui porte le nom de Charlotte Serre, également résistante, pour célébrer cette cérémonie. Elles ont également insisté sur le devoir de mémoire à transmettre aux jeunes élèves. Ces derniers ont d’ailleurs participé en lisant des poèmes évoquant la Seconde Guerre mondiale.
C’est les larmes aux yeux que la majorité des anciens ont écouté les témoignages des familles des Justes, réveillant des souvenirs douloureux. En conclusion de cette cérémonie, la chorale de Thiviers a entonné, avec quelques invités, « Le Chant des partisans », suivi de l’hymne national israélien puis de La Marseillaise.