Le festival du livre de Marseille avait prévu un important service de sécurité pour la rencontre avec Magali Berdah prévue ce dimanche matin…mais (presque) personne n’est venu.
« Je m’attendais à 2.000 personnes, d’un côté ceux qui lui disent je t’aime, de l’autre les haters. » En invitant Magali Berdah, célèbre agente des influenceurs de la téléréalité, pour une rencontre ce dimanche matin au festival du livre de Marseille qu’il organise, François David ne s’attendait pas à un tel… décalage de réalité. A l’heure dite, la salle du parc Chanot devant accueillir la rencontre reste en effet désespérément vide. « J’avais prévu un gros service de sécurité, j’ai voulu la faire à 11 heures pour que les choses se passent bien », poursuit-il un peu penaud, mais plein de ressources : la rencontre est décalée à l’après-midi : l’heure est finalement jugée plus compatible avec la communauté de Magali Berdah.
Tailleur pied-de-poule, la papesse des influenceurs affiche un sourire fatigué. La veille au soir, elle a fêté son anniversaire à Marseille. « Je vais beaucoup mieux, je suis en phase de reconstruction », confie-t-elle, alors que sa société Shauna Events est sous les projecteurs de la justice et elle-même régulièrement ciblée sur les réseaux sociaux. « C’est mon premier salon, cela change des signatures que je faisais d’habitude chez Cultura pour mon premier livre, poursuit-elle. Cela me sort de ma zone de confort, ce n’est pas mon public. Je ne suis pas venue pour faire du cinéma. Il aurait suffi que je ramène des gens. Ce n’est pas le but, j’ai envie de quelque chose de posé, de tranquille, de discuter avec des gens qui ne me connaissent pas, c’est un challenge pour moi. »
« Je connais votre nom mais je ne sais pas pourquoi »
De fait, les allées du parc Chanot sont plutôt émaillées de cheveux blancs. Et l’hypnotiseur qui officie à côté d’elle attire davantage de regards et d’attention. Claude, 84 ans, s’approche toutefois de la table où Magali Berdah se tient, derrière les piles de son livre « Osez ! Vous réussirez » paru chez Flammarion. « Je connais votre nom mais je ne sais pas pourquoi », engage-t-elle, avant de lui prendre un exemplaire à dédicacer pour sa fille Claire, et de lui tendre un stylo… Magali Berdah est venue sans. « Ma fille est en burn-out, elle me dit qu’elle en parle dedans, alors ça m’intéresse. »