Il parle de lui, de son parcours artistique, de la France, des femmes, de l’amour, des années qui passent… Le grand entretien.
Timbre éternellement juvénile, débit rapide, cassure sur les voyelles… Il a une voix que l’on reconnaîtrait les yeux fermés. D’autant plus qu’elle n’a presque pas changé. Quarante-trois ans après avoir été découvert par Alexandre Arcady dans Le Coup de sirocco, Patrick Bruel a toujours quelque chose de l’enfant surdoué de la culture populaire française qui a brillé au cinéma chez Lelouch, Lautner, dans Profs, avant de se lancer, d’abord laborieusement, dans la chanson, jusqu’à son deuxième album Alors regarde, qui fit de lui le chanteur le plus célébré des années 1990. Attablé dans un hôtel parisien, verre d’eau à la main (il surveille sa ligne), il a perdu son bandana, ses bouclettes brunes ont raccourci, mais il a le même regard d’en bas et ce sourire qui fait son charme. À 63 ans, il enchaîne encore les rôles (on en a compté 46 au cinéma), remplit les salles (bientôt une tournée et six Casino de Paris) et s’apprête à sortir son dixième album, le bien nommé Encore une fois.
Le Point : Vous nous avez dit, en arrivant, être stressé…
Patrick Bruel : Je ne connais pas d’artiste qui ne doute pas. Là, je suis au summum du doute avant de présenter ma copie.
Présenter votre copie ?
Exactement. J’ai fait de mon mieux et je rends ma copie. Vous savez, je dis toujours à mes enfants que je préfère un 14/20 en ayant travaillé à un 19/20 en n’ayant rien foutu. J’ai peur du caractère définitif des choses. Sur cet album, je les ai rendus fous jusqu’à la dernière seconde : on était déjà en fabrication quand je terminais les dernières lignes de la chanson « On en parle ». On rend son travail avec tout ce que ça comporte d’intime, d’investissement personnel et on ne sait pas comment il va être reçu, s’il y aura de la place, parce qu’entre-temps, d’autres acteurs talentueux se sont imposés. Rien n’est jamais acquis.
Même après quarante ans de carrière ?
Plus ça avance et moins on a cette dose d’inconscience qui permet de ne pas douter.
Vous êtes un vrai angoissé…
Un angoissé qui se soigne comme il peut, qui cherche sans cesse le moyen d’être rassuré. Je pense toujours à cet ouvrage merveilleux, très petit, de l’écrivain suédois Stig Dagerman : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.
De quoi voulez-vous vous consoler ?
Je pourrais endosser le cliché d’un enfant qui a grandi seul avec sa mère parce que son père est parti très tôt, avec tout ce que ça peut générer comme moteur de vie. Probablement qu’à un moment, ça a dû m’arranger aussi. Ma première chanson s’appelle « De face ». Je chantais : « Courir dans tous les sens pour guérir une absence. Un père qui passe, qui manque. Mais je ferai sauter la banque. » Mais il y a forcément aussi quelque chose de lié au déracinement, même inconscient. J’avais 3 ans quand on a quitté l’Algérie. Je n’en connais que l’histoire et la mémoire collective. C’est pour ça qu’il est si important pour moi d’y retourner, qui plus est avec ma mère. J’ai fantasmé ce retour dans une nouvelle chanson, « Je reviens », comme pour le provoquer. Ce sera une étape importante, comme celle, avant la naissance de mon premier enfant, de régler avec mon père toutes les questions, dire tout ce que j’avais à dire, entendre tout ce que j’avais à entendre. Parce que ce n’était pas très clair.
Pourquoi ?
Il n’y a jamais eu de scission totale. Mon père a été un peu présent. L’autre jour, chez ma mère, le soir de Kippour, on était tous les deux seuls. J’étais sur un canapé à côté d’elle et, dans la bibliothèque, j’ai aperçu un vinyle : la « Septième » de Beethoven par Karajan. Il était presque intact. Quand j’étais petit, j’avais une passion pour la musique classique. Quand on me demandait quel cadeau je voulais, je demandais des disques de classique. Et donc, je regarde l’intérieur de ce vinyle et je vois une dédicace. Mon père me l’a offert en 1971, pour mes 12 ans. Il était venu à Paris, on avait déjeuné et il m’avait emmené dans un magasin pour acheter ce disque et le Requiem de Mozart. Ce cadeau prouve qu’il n’y a pas eu d’absence totale. Il n’a simplement pas suffisamment existé. Pourquoi ? Mon frère David m’a rappelé un jour que mon père n’avait que 20 ans quand je suis né. Tout a été vite. Peut-être qu’il s’est aperçu que cette vie n’était pas pour lui. Ça a facilité une discussion avec lui qui a été forte, très forte, violente verbalement, mais qui a libéré la place pour mes enfants, qu’il soit un grand-père et que quelque chose se réinstalle entre nous au fil des années.
Ça vous a arrangé, cette absence du père ?
Oui, parce que j’ai vécu avec ma mère une sorte de binôme libre. On est partis en Italie en stop quand j’avais 8 ans, en sac à dos en Espagne, à l’opéra à Vérone, à Rome voir Tosca aux thermes de Caracalla… On était bien ! Ma mère se baladait entre la grande chanson française, le rock et la musique classique. Mon éclectisme, je le lui dois.
Quand vous revenez des États-Unis, où vous vivez en partie, est-ce que vous avez le sentiment que nous sommes un pays de l’amertume, à l’inverse de la culture du travail et du dépassement qu’on trouve là-bas ?
Il faut davantage motiver les gens. Peut-être qu’il n’y a pas assez de considération, que le travail n’est pas assez récompensé. Augmentez les salaires ! Les trop grands écarts de situation ont toujours mené au pire. Cela dit, augmenter les impôts ne sert pas à grand-chose. Je voudrais que les gens soient contents de payer leurs impôts, comme moi. Je suis heureux et fier de payer mes impôts dans le pays auquel je dois tout. Je n’ai jamais rien fait pour les contourner et, en plus, ça me donne le droit de râler !
Diriez-vous aussi qu’il y a en France une haine de l’argent ?
Disons qu’en France, on n’a jamais fait l’apologie du succès. On préfère Raymond Poulidor à Jacques Anquetil. On peut avoir honte d’avoir du succès ou, du moins, on a moins tendance à célébrer sa réussite qu’aux États-Unis.
Politiquement, comment voyez-vous la France en ce moment ?
Comme un coussin ! En s’asseyant au centre, Macron a fait monter les deux côtés, les deux extrêmes.
Et vous ?
Je suis de la gauche humaniste, universaliste, pas séparatiste. La gauche de Mendès, Rocard ou Edmond Maire. Donc, sacrifier ses valeurs pour quelques bancs à l’Assemblée, pour moi, ça ne passe pas. Je ne comprends pas cette alliance à gauche.
Parce qu’il y a des choses qui séparent la gauche : le rapport à la liberté d’expression, à « Charlie Hebdo », la laïcité, les mouvements « antisionistes », les Insoumis qui invitent Corbyn, par exemple.
Absolument. Le mot « antisioniste », utilisé pour masquer un antisémitisme latent, a fait beaucoup de mal. D’autant que la cause palestinienne est légitime. J’ai été l’un des soutiens actifs de l’initiative de Genève, en 2003, avec Beilin et Rabbo. Je suis pour un État palestinien en paix à côté d’Israël.
Vous avez été élevé par des grands-parents socialistes, une mère communiste, dans la laïcité…
J’ai été élevé dans le respect des traditions, mais pas dans la religion. Pas suffisamment à mon goût, d’ailleurs ! Mon grand-père bâclait les shabbats. En quinze minutes, c’était fini ! Le soir de Pessah, je voulais qu’on raconte toute la sortie d’Égypte. « Oh, la sortie d’Égypte, lis-la dans le Livre ! » me répondait mon grand-père. Je les trouve belles, les traditions. Le shabbat est un moment extraordinaire. Parce que c’est quoi, finalement ? Se réunir le vendredi soir, obligatoirement, en famille, laisser de côté les téléphones et discuter de la semaine qui vient de passer, envisager celle qui vient. On pense, on se remet en question, on discute, on parle, on chante, on lit, on vit un moment en famille, ensemble. A-t-on a besoin d’être juif pour ça ?
Vous croyez en Dieu ?
Je n’ai jamais réussi à le formuler comme ça, mais il est évident que j’ai eu des expériences dans ma vie qui m’ont conduit à parfois oublier ma perplexité. Et à y croire.
Vous pensez à la mort ?
(Rires) La mort… (Silence) Personne ne peut dire qu’il n’y pense pas. (Silence) Pendant très longtemps, c’est surtout la mort des gens que j’aime qui me faisait peur. La perte. Le vide. Le chagrin. La mort de Guy Carcassonne est le plus grand chagrin de ma vie. Ça fera dix ans le 27 mai 2023. Vingt-sept ans d’amitié sans faille. Un déjeuner par semaine, un coup de fil tous les jours, des échanges sur tout. J’ai écrit une chanson qui s’appelle « Mon repère ». Guy était mon re-père et mon repère. Enfin, la mort ! J’ai fait une belle digression pour ne pas parler de la mienne ! Quand on a des enfants assez tard, on a envie d’être là le plus longtemps possible pour voir ce qu’ils vont devenir. La première étape, c’est qu’ils soient liés… C’est un beau cadeau que les enfants peuvent faire à leurs parents que de leur dire qu’ils peuvent partir tranquilles. Enfin ça va, on n’en est pas encore là. (Rires) Comme disait de Gaulle : « Un jour, je ne manquerai pas de mourir. » (Rires)
Et avant de mourir, vieillir ?
Ça, c’est beaucoup plus complexe. (Silence) D’abord je ne vieillis pas, je suis jeune depuis un peu plus longtemps que vous. (Rires) J’ai envie de tout faire pour contredire la phrase de De Gaulle : « La vieillesse est un naufrage. » J’ai l’air plus jeune que mon âge mais je ne fais pas grand-chose pour ça, à part faire attention à la bouffe, faire du sport et me maintenir. Tant que je peux jouer au foot, au tennis, et faire des concerts de trois heures et demie, ça va. Mais peut-être qu’un jour, tout va tomber d’un coup.
Quel rapport avez-vous à votre corps ?
J’aime bien pouvoir rentrer dans mes chemises. Quand ça dépasse un peu… (Il fait le geste de resserrer sa taille avec ses poings.)
Pour être beau ?
Pour être présentable. Je n’ai jamais trouvé que j’étais beau. On ne m’aime pas pour ma beauté. On m’aime pour mon charme, ma proximité, peut-être. Je me souviens, quand j’ai passé le casting de La Boum, ils voulaient un beau mec : ils ont pris Pierre Cosso. Ils m’ont dit : « Vous êtes très sympa, comique. Mais là, pour ce personnage, on a besoin de quelqu’un qui fasse rêver les filles… » J’avais 20 ans, je me souviens, je suis descendu de la Gaumont, j’ai marché sur le trottoir et me suis demandé comment faire rêver les filles…
Vous vous êtes rattrapé, depuis !
Ça marchait déjà à l’époque ! Je ne sais pas si elles rêvaient… Enfin, j’avais déjà du succès !
Avoir des milliers de filles en pâmoison devant vous pendant des années ne vous a pas rassuré sur votre physique ?
Oh, je n’étais pas complexé non plus. Je ne me suis jamais senti peu regardé ou peu aimé. Si mes guitares et mon piano savaient ce que je leur dois…
Dans un autre registre, les deux enquêtes préliminaires vous concernant – après des accusations de plusieurs femmes – ont été clôturées par des classements sans suite. D’une manière générale, que vous inspire #MeToo, qui a déjà cinq ans ?
Ce mouvement a déclenché une prise de conscience salutaire. Il bouscule, fait évoluer les comportements, et c’est très bien. Pour tant de victimes, la parole devait absolument être libérée. Cela participe de l’État de droit. L’État de droit, c’est tout autant le droit d’agir en justice que la présomption d’innocence. La résistance au procès de la rue.
Il y a un manque de respect de la présomption d’innocence ?
Le problème, c’est quand la morale et l’indignation se substituent à la politique et au droit. Parce que là, la société devient très émotionnelle, chacun juge tout le monde dans des procès sans fin, dans des espaces inappropriés comme les plateaux de télévision, les réseaux sociaux.
Est-ce que les rapports hommes-femmes ont changé ?
Bien sûr ! Chaque révolution a ses excès, nécessaires pour faire avancer la société. Il faut les accepter pour que les choses changent. Les excès, les instrumentalisations, les dérives ne suffisent pas à nier l’intérêt du mouvement. C’est comme le wokisme. Il ne faut pas oublier qu’au départ, le coupable, c’est le raciste, pas le wokiste. Pourquoi pas un petit peu plus de tolérance, de compréhension ? Pourquoi s’ériger contre quelqu’un qui décide que, finalement, le genre qui lui a été donné ne lui convient pas ? Surtout à l’âge adulte. En revanche, je ne suis pas pour déboulonner et effacer. Je suis pour laisser et expliquer ce qui est compliqué, sans tomber dans le révisionnisme. Enlever ce qui a été mal n’est pas enlever le mal. Aujourd’hui, dans certaines universités anglaises, on a rayé du programme tout ce qui concerne la Shoah pour ne pas heurter certaines sensibilités. Ça va loin !
Vous vivez partiellement en Californie, le cœur du réacteur woke…
Pas mal de gens quittent Los Angeles pour Miami ou Atlanta parce qu’ils sont fatigués de tout ça. Moi, je suis isolé dans mon coin, à Pacific Palisades, près de là où habitait Johnny. D’ailleurs, c’est lui qui m’avait poussé à acheter cette maison. Assis dans le salon, il regardait la vue et a dit : « Ici, c’est chez toi ! » Après, il a appelé Laeticia : « Pourquoi on n’a pas une vue ? » « Mais si, on a une vue ! » « Non. Nous, il faut se pencher ! »
Vous êtes aussi entrepreneur : le poker, Winamax, la production, l’huile d’olive… Qu’est-ce que l’entreprise vous a appris ?
À partir de rien et arriver à quelque chose. Ce n’est d’ailleurs pas différent du reste. Le fait d’être devenu champion du monde de poker m’a permis de présenter les émissions de World Poker Tour sur Canal+ et, à l’époque, tous les sites de poker me draguaient. J’ai préféré investir moi-même, avec des associés formidables. Et puis, je suis sorti de Winamax pour développer un domaine à L’Isle-sur-la-Sorgue, en Provence. À équidistance entre Tlemcen et Paris. J’y ai planté des oliviers, pour le symbole. On a récolté une huile, Leos (pour Oscar et Léon, les prénoms de mes enfants), qui caracole en tête des concours internationaux. Et puis, à partir de la feuille d’olivier, on a créé des cosmétiques. On produit aussi du miel, de la confiture, de la lavande, du thym, du vin. On va faire travailler les gens du lycée agricole sur un potager pour un restaurant. Ça me fait plaisir d’être sur le terrain avec les équipes pour les récoltes.
En France, il faut être de gauche pour être artiste ?
Il faut parfois être en souffrance. Mais de gauche… Non. Même si la gauche a pris les initiatives les plus importantes dans la culture, occupant ce terrain qui, peut-être, ne paraissait pas essentiel pour la droite.
Enfin, un artiste de gauche est mieux reçu, non ? En dehors de Johnny ou Delon…
Aujourd’hui, si on fait une liste des artistes numéro un français, seriez-vous capable de me dire lesquels sont de gauche ? Je cite : Clara Luciani, Angèle, Orelsan, Juliette Armanet, Damso, Bigflo & Oli… Avant, c’était beaucoup plus difficile pour Michel Sardou ! Moi, je l’écoutais et pourtant je venais d’un milieu de gauche, j’ai même vendu des programmes communs sur le marché. Pour mes copains, aimer Sardou, vous ne pouvez pas imaginer, c’était un combat : « Il chante des trucs de facho ! » Je répondais : « Ne mettez pas le fascisme là où il n’est pas ! »
Beaucoup de gens vous considèrent comme un type de droite parce que vous n’êtes pas assez à gauche ?
Si Michel Rocard est à droite, je suis à droite. Je suis là où le vent – rocardien – me mène !
Oscar Wilde disait : « La nouvelle génération est épouvantable. J’aimerais tellement en faire partie ! » Et vous ?
Moi, je ne la trouve pas épouvantable et j’aimerais en faire partie. Je trouve fantastique cette manière de prendre ses combats à bras-le-corps parce qu’elle a compris que c’était sa survie. Sur l’écologie, elle a réussi à interpeller le monde sans violence. Enfin presque, quand on voit les dérives récentes, comme jeter de la purée sur des chefs-d’œuvre…
Et l’amour dans tout ça ?
L’amour est une force extraordinaire. On croit qu’on tombe très bas quand on a une déception amoureuse, amicale, professionnelle. Et il y a toujours une lueur inattendue, un sourire, un regard… Quelque chose qui peut tout à fait repartir.
C’est toujours aussi fort, l’emballement ou le chagrin amoureux, à 20 ans ou à 63 ?
Oui. Je ne sens pas du tout le temps qui passe dans tout ça. Rencontrer quelqu’un, avoir le cœur qui bat, attendre un appel, un rendez-vous… La séduction est importante pour moi. Je me suis toujours inscrit dans le désir de l’autre. S’il n’y a pas une attirance en face de moi, mon intérêt disparaît. Je n’aime pas les citadelles imprenables. Je ne suis pas excité par le refus. J’ai des copains qui fonctionnent comme ça. Ce n’est pas mon cas.
Qu’est-ce qui vous a surpris ou ému, récemment ?
J’ai chanté « L’Instit » hier soir, pour la première fois en concert. À la fin de la chanson, la salle s’est levée pour applaudir, pendant cinq minutes. J’étais sidéré. L’instit est le premier contact que les enfants ont avec la société. « Elle leur apprenait qu’un livre peut changer une vie »…
Est-ce qu’un livre a déjà changé votre vie ?
À 6 ans, je suis allé au théâtre de l’Atelier pour voir L’Idiot de Dostoïevski. En rentrant à la maison, je me suis enveloppé dans un drap et j’ai balancé une tirade de Rogojine devant ma famille extatique. J’aurais voulu faire russe en première langue pour le lire en version originale…
Dates clés
1959 : naissance de Maurice Benguigui à Tlemcen, Algérie.
1962 : s’installe en banlieue parisienne au moment de l’indépendance de l’Algérie.
1979 : rebaptisé Patrick Bruel. Alexandre Arcady le révèle dans « Le Coup de sirocco ».
1989 : « Casser la voix », son plus grand tube.
1992 : meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique.
1998 : cofonde le site de poker en ligne Winamax.
2013 : César du meilleur acteur pour « Le Prénom ».
2014 : obtient la 4 e place au World Poker Tour.
2022 : « Encore une fois », son dixième album
Propos recueillis par Étienne Gernelle et Anne-Sophie Jahn