La justice s’intéresse à Mediascop, la société de communication de la députée LFI de Paris dans le cadre de l’enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon.
L’élue de la Nupes, Sophia Chikirou, devrait être convoquée par la justice pour des « soupçons d’escroquerie aggravée », selon Libération. Cette membre de la garde très rapprochée de Jean-Luc Mélenchon pourrait risquer jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende. La raison : son rôle dans le financement de la campagne présidentielle du patron de LFI en 2017 qui fait l’objet d’une information judiciaire dans laquelle plusieurs personnes sont déjà mises en examen, comme le rapportent nos confrères.
La société de communication de Sophia Chikirou, Mediascop (rebaptisée L’Internationale en 2019), aurait facturé plus de 1,16 million d’euros de prestations lors de la campagne de 2017. Elle aurait coûté 10,67 millions d’euros, dont l’Etat a remboursé 6,03 millions en vertu de la législation sur le financement de la vie politique. Les juges en charge du dossier cherchent à savoir si les sommes perçues par Mediascop correspondent aux tâches effectuées. Et tout ceci provient d’un soupçon de conflit d’intérêts : Sophia Chikirou, directrice de la communication de la campagne de 2017 de Jean-Luc Mélenchon aurait participé à la sollicitation de la société de communication dont elle est la seule actionnaire. Du côté de l’élue parisienne et ses conseils notamment, il pourrait s’agir « d’un serpent de mer qui pourrait bien ne jamais se réveiller ».
Absence de personnel, pas de logiciel de facturation…
Sur les un peu plus de 2 millions d’euros de chiffres d’affaires de la société, les trois quarts ont été générés lors des campagnes de 2012 et 2017, selon Libération qui pointe le caractère « fantomatique » de Médiascop. En effet, l’entreprise n’a pas de locaux et lors de la campagne, elle est hébergée dans le quartier général de campagne de Mélenchon, sans contrepartie aucune (ni bail, ni loyer). Sur ordre de la justice, des experts-comptables ont constaté plusieurs éléments pour le moins douteux : absence de meubles en 2015 et absence de personnel stable. Les seuls « salariés fixes » de l’entreprise, selon le rapport, sont Sophia Chikirou et sa sœur Louise, une juriste. Autre élément noté : Sophia Chikirou n’a pas de logiciel de facturation et fait sa comptabilité sur le logiciel Word. Une organisation bancale et des imprécisions qui intéressent donc la justice et sont dévoilées par Libération.
Miam Miam, on n’aime pas les LFI, alors on suit l’histoire avec un grand intérêt!!!