Retrouvées lors de fouilles archéologiques, des pierres de baliste datant d’il y a 2000 ans ont été analysées et en disent plus sur l’intensité de certains combats de l’époque de l’Empire romain.
L’archéologue Kfir Arbiv mène des recherches sur la puissance de l’armée romaine à son apogée. Cette étude, faite par l’autorité des antiquités israélienne, a pour but de comprendre comment Jérusalem et le Second Temple ont été détruits lors d’une invasion. Selon les Israéliens, ce monument a été démoli en 70après J.-C. « Les Romains disposaient d’une armée massive bien entraînée, équipée des meilleures innovations militaires de leur époque. C’était une machine de guerre impitoyable », explique Kfir Arbiv. Les Romains étaient même parvenus à fabriquer des balistes qu’ils arrivaient à propulser d’une distance allant de 100 à 400 mètres. Parmi les objets qui étaient lancés par les catapultes et les frondes, figuraient des épées, des pierres, des lances ou des flèches.
Ce que révèlent les calculs balistiques
À partir des objets qui ont été retrouvés, les scientifiques ont pu effectuer des calculs balistiques qui permettent de voir le lieu du lancer et la cible visée. Kfir Arbiv décrit :
« Avec l’aide de l’ordinateur, j’ai localisé tous les balistes exactement là où elles ont été trouvées. J’ai pris en compte la topographie locale et l’emplacement des murs de fortification de la ville à l’époque du Second Temple, et j’ai effectué des calculs balistiques, notamment l’angle de lancement et la distance de projection des pierres. Toutes les données ont été comparées aux descriptions contemporaines détaillées de la bataille, de la conquête et de la destruction de Jérusalem faites par le célèbre historien juif Joseph dans son livre ‘Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains’. »
Les balistes ont aidé les Romains à percer les lignes de défense
Cela lui a permis de savoir depuis quel endroit étaient lancées les pierres. Pour lui, beaucoup de machines étaient placées dans un lieu appelé la « place des chats » dans le quartier de Nahalat Hashiva. Ces munitions auraient aussi aidé les Romains à envahir la ville et à détruire les défenses des Israéliens. Bien qu’ayant résisté, le peuple hébreu n’a pu empêcher la destruction de Jérusalem.