Une récente étude israélienne, qui en rassemble plusieurs centaines, rapporte que le nombre de spermatozoïdes présents lors de l’éjaculation a chuté de 62 % depuis 1973.
Une récente étude israélienne qui couvre 53 pays entre 1973 et 2018 démontre que le nombre moyen de spermatozoïdes a chuté de 62 % entre 1972 et 2018. La méta-étude qui en rassemble plusieurs centaines a été menée par le Pr Hagaï Levine de l’Université hébraïque de Jérusalem et le Pr Shanna Swan de l’école de médecine Icahn de New York.
En 45 ans, la concentration moyenne de gamètes (cellules reproductrices chez l’homme ou la femme) dans le sperme est passée de 101 millions à 49 millions par millilitre. « Cette découverte devrait nous étonner et nous inquiéter car la tendance au déclin est très rare, alors qu’il est ici très réel et semble s’accélérer. Nous sommes confrontés à un problème grave qui, s’il n’est pas atténué, pourrait menacer la survie de l’humanité », explique Hagaï Levine.
L’étude souligne que ce phénomène s’accentue chaque décennie. Dès 1985, on est passé à 1,3 % de baisse de la fertilité masculine pour arriver à 2,64 % depuis 2000. « Une chute moyenne de 2,64 % par an n’est pas anecdotique : elle correspond à une division par deux tous les 25 ans environ », souligne Shanna Swan.
Enfin, les chercheurs nous alarment également concernant le niveau de santé des hommes. Car un faible niveau de spermatozoïde dans le sperme est généralement lié à un risque accru de cancers, de maladies chroniques ou de baisse de l’espérance de vie.