La rupture de grandes marques américaines avec Kanye West, après ses déclarations contre les juifs, rappelle que la haine se glisse souvent dans la musique populaire. Même aujourd’hui.
Le poison de l’antisémitisme après la Shoah, il est là, notamment. Toute une manière de parler des Juifs, en prenant garde à quelques précautions oratoires de principe avant d’étaler sa haine.
Philippe Clay, dans cette chanson de 1975, montrait déjà comment fonctionnait l’antisémitisme perpétuellement résurgent, et qui vient de valoir à Kanye West, la rupture de ses liens avec le label Def Jam et les marques Adidas, Balenciaga et Gap, le rappeur américain ayant multiplié les déclarations contre les juifs.
Évidemment, si on se demande s’il existe des contenus antisémites dans notre culture populaire, la réponse est oui. Oui, bien sûr. Et les connaisseurs du rap en langue française n’ont pas besoin de chercher loin dans leur mémoire.
Dans le premier épisode de Ces chansons qui font l’actu ce week-end, vous entendez des extraits de :
Philippe Clay, Les Juifs, 1975
Freeze Corleone, Freeze raël, 2020
La Fouine, TLT, 2013
Doc Gynéco, Dans ma rue, 1996
Black M, Dans ma rue, 2015
Ray ventura et ses Collégiens, Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine, 1936
Suzanne Dehelly, Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine, 1937
Serge Gainsbourg, Yellow Star, 1975