La seconde partie du « Dimanche 13h15 » sur France 2 de ce 16 octobre sera consacrée à la vie de l’ancienne déportée Lili Keller Rosenberg. L’équipe de France 2 était venue à Soissons.
Pendant les deux jours de la visite de Lili Keller Rosenberg à Soissons les 15 et 16 septembre derniers, à l’occasion de son 90e anniversaire, tout le monde s’est affairé. Mais ceux qui ont sans doute eu le programme le plus chargé sont un duo de Vincent.
Le premier, Vincent Fichmann, est l’un des journalistes de France 2 de l’équipe de Laurent Delahousse pour l’émission de celui-ci, « Dimanche 13 h 15 ». Le second, Vincent Barral, est lui aussi journaliste, et salarié d’une société de production à laquelle France 2 commande ses reportages. Et le duo a suivi de son domicile lillois jusqu’au dimanche 16 septembre, 14 heures, Lili dans son périple à Soissons, sa « ville de cœur » comme elle l’a appelée sur la scène du Mail où son récit avait impressionné les 500 élèves venus l’entendre. « Ses petits messagers » comme les appelle, ont pu voir que le duo de journalistes, armé de leur caméra suivait pas à pas, Lili.
Quelques collégiens avaient même été sollicités pour poser quelques questions qui devraient servir dans ce magazine qui est consacré à la vie de Lili et son travail de mémoire qu’elle réalise depuis 40 ans.
« Ce qui est marrant, est qu’au départ on devait partir sur un autre sujet, le masseur d’Himmler, le docteur Felix Kersten, qui avait réussi à sauver plusieurs dizaines de milliers de personnes des camps de concentration, et de permettre que les camps ne soient pas détruits mais remis intacts aux libérateurs, et notamment celui de Bergen-Belsen où était Lili. C’est comme cela que le choix s’est finalement dirigé vers la vie de Lili », explique Vincent Fichmann. Ce journaliste chevronné ne connaissait pas Lili mais est tombé sous le charme de sa force de vie.
« Le souvenir que je vais garder de cette rencontre est que j’en ai plein. Notamment quand je lui ai demandé si l’on pouvait voir les lettres que Lili demande aux enfants de lui envoyer. J’ai cru qu’elle ne savait plus, qu’il n’y en avait peu. Elle m’a conduit dans une chambre où j’ai découvert qu’elle en avait des tonnes, très bien classées. Et ce qui me restera par-dessus, est d’avoir mis en relation pour les tournages et autres besoins du magazine, des gens qui ne se connaissaient pas du tout et se sont liés naturellement. C’est sans doute cela la magie de Lili. »
Pas mal d’images, les scènes reconstituées de la vie de Lili par exemple, ont été filmées au camp du Struthof, en Alsace, seul camp de concentration construit en France par les Nazis. « Ce sont jusqu’à 80 bénévoles qui ont tourné chaque jour, j’avais par exemple une avocate qui jouait la maman qui avait pris 5 jours de repos pour tourner avec nous. Y avait une volonté de participer à cette histoire. »
Au milieu de tout cela, Lili. Bien habituée aux sollicitations, la nonagénaire se prête à tout, comme si les caméras n’existaient pas. « C’est comme cela, j’aime bien » glissait-elle le plus naturellement lors de son second jour soissonnais.
Au final, entre le tournage et le montage, la séquence aura duré près de quatre mois. Le résultat sera visible ce dimanche et disponible sur France 2 replay dès la fin de l’émission et jusqu’au 11/07/2025