Roger Waters est un tordu antisémite : il a annulé un concert à Cracovie, en Pologne, après plusieurs déclarations controversées sur la guerre en Ukraine.
Sa tournée This Is Not A Drill, qui a débuté à Pittsburgh en juillet et se poursuivra jusqu’au concert final à Londres en 2023, ne fera pas escale à la Tauron Arena de Cracovie en avril prochain. Cette décision intervient alors que ses commentaires sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie continuent de susciter des réactions hostiles au sein de la communauté internationale.
Comme l’a rapporté l’Associated Press samedi, le rockeur, dont le spectacle actuel commence par dire à ceux qui souhaitent que Roger arrête de parler de politique et se contente de chanter de « foutre le camp au bar tout de suite », a pris lui-même la décision de ne pas venir : « Le manager de Roger Waters a décidé de se retirer… sans donner de raison », a déclaré aux journalistes Lukasz Pytko, un responsable de la salle d’une capacité de 18 000 personnes.
Deux millions de réfugiés ukrainiens en Pologne
La nouvelle est tombée avant le vote prévu par les conseillers municipaux de Cracovie, qui devaient décider si Roger Waters devait être nommé persona non grata à la suite des commentaires que le musicien a faits sur la guerre en Ukraine. On ne sait pas encore si ce vote aura lieu (ni dans quelle mesure une telle déclaration serait contraignante). On estime que la Pologne a accueilli 2 millions de réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre. Dans l’ensemble, le gouvernement et les citoyens l’ont fait chaleureusement.
Il a ensuite ajouté une liste de mesures à prendre qu’elle devrait transmettre à son mari et a imputé la responsabilité de la guerre au refus du président Volodymyr Zelensky d’accepter une politique d’apaisement envers Vladimir Poutine. « Les nationalistes extrêmes, écrit-il, ont mis votre pays sur la voie de cette guerre désastreuse. » « Malheureusement, votre vieux père, poursuit-il avec condescendance, a accepté ces rejets totalitaires et antidémocratiques de la volonté du peuple ukrainien, et les forces du nationalisme extrême qui s’étaient tapies, malveillantes, dans l’ombre, ont, depuis lors, gouverné l’Ukraine. »
Encore une fois, un antisémitisme qui pue
C’est loin d’être la première fois que Waters prononce des propos controversés. Pendant des années, ses critiques à l’égard d’Israël ont franchi la ligne très fine de l’antisémitisme et des phrases comme « tapi, malveillant, dans l’ombre » dans sa lettre ouverte sur Zelensky, l’un des rares dirigeants mondiaux qui se trouve être juif, ne fait pas beaucoup pour aider les revendications contre l’accusation d’antisémitisme.
Roger Waters est et restera à jamais un antisémite invétéré, mais il faut avouer que cette fois c’est le top du top : punir la Pologne, pas plus philosémite que ça, parce qu’elle accueille des réfugiés ukrainiens dont le président est juif, c’est fort, très fort, du jamais vu. Connard un jour, connard toujours.