Une nouvelle étude conjointe de l’Autorité des antiquités d’Israël, de l’Université de Tel-Aviv et de l’Institut Weizmann des Sciences révèle les premières traces de consommation d’opium dans le monde.
L’opium utilisé comme offrande aux morts au XIVe siècle. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs israéliens de l’Autorité des antiquités d’Israël, de l’Université de Tel-Aviv et de l’Institut Weizmann des Sciences.
Des résidus d’opium ont été trouvés dans des récipients en poterie, datant du XIVe siècle av. J.-C, dans la ville israélienne de Tel Yehud, font savoir les chercheurs dans un communiqué, mardi 20 septembre. Selon eux, les Cananéens utilisaient la drogue psychoactive comme offrande aux morts.
Rituels funéraires locaux
Ces résidus d’opium ont été trouvés dans des récipients en céramique découverts lors d’une fouille menée par Eriola Jakoel pour le compte de l’Autorité des antiquités. Ces contenants ont été repérés dans des tombes cananéennes et auraient été utilisés dans les rituels funéraires locaux. Cette découverte confirme ainsi les écrits historiques et les hypothèses archéologiques selon lesquels l’opium et son commerce jouaient un rôle central dans les cultures du Proche-Orient.
« Aider l’esprit de la personne à s’élever de la tombe »
À ce jour, « des centaines de tombes cananéennes du XVIIIe au XIIIe siècle av. J.-C. ont été déterrées » lors de fouilles menées à Tel Yehud, précise Ron Be’eri de l’Autorité des antiquités d’Israël dans le communiqué.
Avant de poursuivre : « Il se peut qu’au cours de ces cérémonies, menées par des membres de la famille ou par un prêtre en leur nom, les participants aient tenté de remonter le moral de leurs proches décédés (…) et entreraient dans un état extatique en utilisant de l’opium. Alternativement, il est possible que l’opium, qui était placé à côté du corps, ait été destiné à aider l’esprit de la personne à s’élever de la tombe en vue de la rencontre avec leurs proches dans la vie suivante. »