Pas de manifestation pro palestinienne devant le stade de Nice

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Le préfet des Alpes-Maritimes répond à Christian Estrosi et Eric Ciotti et interdit la manifestation pro-palestinienne que voulaient orgniser des étudiants de Science Po Menton.

« Les événements comme celui-ci ont un objectif clair : le blanchiment de l’Etat d’Israël, la normalisation d’un état génocide. Nous voulions organiser cette manifestation pour dénoncer la confrontation contre une équipe qui représente un état apartheid, et sensibiliser sur la situation du peuple palestinien à l’occasion du jeu« , a expliqué le groupe d’étudiants de Sciences Po Menton « Sciences Palestine ».

Ce jeudi 25 août au soir, le match retour de Ligue Europa Conférence opposera les Aiglons de l’OGC Nice au Maccabi de Tel Aviv. L’association pro-Palestine de Sciences Po Menton avait décidé de s’opposer à cette rencontre en organisant une manifestation pacifique aux abords du stade. La mobilisation devait réunir une trentaine de participants.


Les étudiants ont finalement décidé d’annuler la mobilisation face « aux fortes menaces que l’on a reçues« .  « On a reçu des menaces de notre propre administration (Sciences Po) qui nous a indirectement obligés à ne pas faire cette manifestation en nous disant que, si ce n’était pas le cas, les 48 associations de Sciences Po seraient toutes pénalisées« , a indiqué le groupe d’étudiants.

« On a également reçu des menaces de supporters de l’OGC Nice et des habitants de Menton, et pour cela, on pense que notre sécurité ne serait pas assurée si on décidait d’y aller », a ajouté Sciences Palestine.

Déjà une question : depuis quand une association française s’exprime-t-elle en anglais? Peut-être qu’à Nice ce groupe de bouffons n’avais pas vraiment de lecteurs…

Opposition des élus

Informés par le quotidien Nice-Matin, des élus azuréens s’étaient fermement opposés à ce projet. « Les manifestations anti-israéliennes à l’occasion du match OGC Nice-Maccabi Tel Aviv doivent être interdites« , avait indiqué Christian Estrosi, le maire (Horizons) de Nice sur Twitter.

Eric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes, lui a emboîté le pas en considérant que la manifestation entraînerait des « risques majeurs pour la sécurité« . Il a déclaré avoir saisi le préfet des Alpes-Maritimes.  

Le maire de Menton, Yves Juhel a aussi marqué sa ferme opposition à cette mobilisation dont il a, lui aussi, appris l’existence par la presse. « J’ai immédiatement contacté la directrice de l’établissement pour lui demander d’intervenir auprès des organisateurs afin qu’ils renoncent à cette action qu’ils qualifient de « pacifique ». Ce n’est ni le lieu, ni le moment, ni l’idée que je me fais du dialogue entre les peuples »

Les manifestations et/ou rassemblements revendicatifs seront interdits du jeudi 25 août 2022 à 14h au vendredi 26 août 2022 à 2h aux alentours du stade Allianz Riviera à Nice. Par ailleurs, les drapeaux et banderoles dont les inscriptions appellent à la provocation, à la violence ou à la haine et tout objet pouvant être utilisé comme projectile sont interdits aux abords et dans l’enceinte du stade.

Réaction de Sciences Po

Contactée, Yasmina Touaibia, directrice du campus de Sciences Po Menton – rattaché à Sciences Po Paris – assure qu’il n’est pas dans son pouvoir d’empêcher une manifestation organisée par ses étudiants.

« En revanche, j’ai convoqué les étudiants quand je l’ai appris dans la presse. Je ne leur ai pas demandé d’annuler la manifestation mais je les ai alertés sur le fait, qu’en France, on n’organise pas une manifestation sans prévenir les autorités, ce qu’ils n’avaient pas fait. Je leur ai expliqué qu’ils étaient dans l’illégalité et risquaient des poursuites légales« , explique Yasmina Touaibia.

La direction du prestigieux établissement n’a pas non plus apprécié que le nom de Sciences Po soit associé à ce type d’initiative, sans que la direction ait été consultée. « On ne peut pas utiliser la marque Sciences Po sans en référer à l’institution. C’est dans une certaine mesure une usurpation donc je les ai prévenus qu’ils pourraient y avoir des poursuites disciplinaires s’il y avait des débordements lors de la manifestation« , poursuit la directrice du campus.