Des scientifiques de Tel Aviv ont constaté avec surprise que les UV libéraient une hormone qui stimule l’alimentation, mais qui est bloquée par l’œstrogène, hormone féminine.
Les scientifiques n’imaginaient pas trouver un lien entre la peau et l’appétit. Et c’est presque par hasard qu’ils l’ont fait. C’est en étudiant les mécanismes du cancer de la peau que des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv, en Israël, se sont aperçus que chez les souris, les mâles exposés à la lumière UV (ultraviolette) se mettaient à manger plus.
En cherchant à savoir pourquoi, et en revenant aux souris, les scientifiques ont découvert que les UV augmentaient la sécrétion d’une hormone appelée ghréline par les cellules graisseuses de la peau. Cela a également été constaté dans des échantillons de peau d’hommes exposés aux UV. Jusqu’à présent, on pensait que la ghréline n’était sécrétée par notre organisme que lorsque notre estomac était vide. On découvre que les UV jouent également un rôle.
Alimenter un surplus d’activité
Les femmes n’ont pas cet effet car la ghréline est bloquée par l’œstrogène, hormone sexuelle féminine. Reste maintenant à trouver le lien entre le soleil et l’appétit. «On ne sait pas pourquoi l’effet se produit, mais il peut s’agir d’une réponse adaptative pour alimenter une plus grande activité physique en été, dit Carmit Levy, auteure de l’étude parue dans «Nature Metabolism». La peau est le plus grand organe du corps, il est donc logique que cet énorme organe puisse sentir l’environnement, sentir qu’il y a des UV à un moment et qu’il est maintenant temps de sortir». Comme le précise l’article, les chercheurs n’ont pas étudié la question de savoir si cet appétit accru au soleil s’accompagnait ou non d’une prise de poids chez les hommes.
Michel Pralong