Original : quand c’est le mari qui se bat pour obtenir le guett

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Deux citoyens israéliens, qui vivent dans l’État du Maryland depuis de nombreuses années, ont divorcé civilement, mais la femme refusait de donner le Guett à son époux.

Deux citoyens israéliens vivant aux Etats Unis, ont décidé de divorcer. En 2018, ils ont obtenu un divorce civil à Washington. Immédiatement après le divorce civil, le mari a demandé au tribunal rabbinique du Maryland d’organiser un divorce religieux, mais la femme a refusé plusieurs fois de comparaître.

Ce tribunal a alors utilisé la seule arme à sa disposition et a émis une « lettre de refus » contre la femme. Dans la loi juive, une lettre de refus est un jugement qui vient en réponse au refus d’un accusé de plaider devant un tribunal qui juge selon la loi de la Torah. Mais en vain. Après que tous les efforts pour conclure un divorce aient échoué, le mari a ouvert une affaire de divorce devant le tribunal rabbinique de Jérusalem.

Le président du tribunal rabbinique de Jérusalem, le rabbin Mordechai Ralbag, a décidé de convoquer les parties à une audience et a émis une ordonnance d’éloignement à l’encontre de la femme, et a en même temps transféré l’affaire à l’unité de la division agunot, dirigée par le rabbin Eliyahu Maïmon. Les enquêteurs de la division ont recueilli des informations et il y a environ un mois ont reçu des informations selon lesquelles la nièce de la femme était sur le point de se marier en Israël et qu’il y avait de fortes chances que la femme vienne en Israël.

La femme est arrivée en Israël comme prévu et dès qu’elle a atterri à l’aéroport Ben Gourion, elle a été convoquée à une audience au tribunal rabbinique de Jérusalem et s’est vue présenter une ordonnance d’éloignement. Après plusieurs discussions et délibérations, la femme s’est rendu compte qu’elle ne pourrait pas retourner aux États-Unis sans libérer son mari, et c’est alors elle a annoncé qu’elle était prête à donner le guett à son mari.

Le chef du tribunal, le rabbin Ralbag, a exigé que l’homme vienne d’urgence en Israël pour conclure le divorce. Bien que le mari ait voulu venir en Israël immédiatement, il s’est avéré qu’il était positif au Corona. Étant donné que la femme avait accepté le divorce et souhaitait retourner aux États-Unis, le tribunal a décidé que, compte tenu de la complexité de la situation et de l’urgence de l’affaire, le divorce serait au plus vite par des moyens modernes : par Zoom.

Ainsi fut fait, le mari fut enfin libéré du mariage par un guett en bonne et due forme, et l’épouse récalcitrante, put alors quitter Israël et retourner aux États Unis. Il serait intéressant de connaître les raisons du refus de cette épouse.

Line Tubiana avec ch10